
S’ils ne communiquent que très rarement, Karim Wade et Abdoulaye Baldé suscitent de plus en plus des élans de sympathie en France. Dans les foyers, dans les lieux de rencontre des Sénégalais ou encore dans nos représentations diplomatiques, les paroles de bonne intention à leur endroit se multiplient. Et les ralliements avec. Un peu à l’image des vagues d’adhésion à leur « projet de société » qui pullule au Sénégal.
En effet, un mois seulement après la création du Mouvement de soutien de jeunes franco- sénégalais à la Génération du concret, l’«Association Génération du concret- France » vient d’être portée sur les fonts baptismaux, dimanche en fin d’après- midi. Ils ont présenté leur mouvement à la presse, dans un hôtel du XVe arrondissement de Paris. Pour marquer l’événement, les nouveaux amis de Karim et de Baldé n’ont pas fait les choses dans les détails, histoire de marquer les esprits.
Mais, peut-être aussi de prendre la tête du peloton de mouvements similaires que certaines personnes seraient en train de mettre en route pour se rapprocher des deux « chefs » de la corniche ouest de Dakar. Plusieurs dizaines de personnes ont en effet assisté à la conférence de presse, dont certaines sont des membres très actifs du Pds. Dans un décor bien soigné, les organisateurs ont d’abord, pendant deux heures, diffusé en boucle un film sur les chantiers de la Corniche. Et pour couronner le tout, c’est un membre de l’association mère de Dakar qui est venu express pour présider la rencontre. Il s’agit de Thierno Diallo, chargé de mission à l’Anoci. « Réfléchir, proposer, agir » Dans son « Appel de Paris », ce dernier a expliqué le concept initié par ses deux mentors. Un concept résumé par le triptyque Réfléchir- Proposer- Agir. « Notre ambition est de trouver des pistes de réflexion, d’influer sur les termes du débat afin que tout un chacun en fonction de ses valeurs et de ses opinions politiques puisse émettre des propositions et participer à Agir pour la Nation », a expliqué M. Diallo. Et le Sénégal ayant toujours eu un rôle de premier plan en Afrique, « il s’agit, ajoute-t-il, de préparer l’avenir pour que notre société, demain, continue de se reconnaître dans cette posture, que notre pays continue à jouer ce même rôle pas seulement en Afrique mais dans le monde ». L’envoyé spécial du tandem de l’Anoci a ensuite longuement souligné la nécessité de « fédérer les énergies, replacer au cœur de notre société les valeurs de travail de loyauté, de respect, de réussite, d’excellence, de compétence ». Bref, une profonde réforme de la société sénégalaise s’impose aux yeux des leaders du mouvement. Car comme l’a expliqué Thierno Diallo, « sans une réforme véritable, sans de nombreux efforts, il n’y aura pas d’avenir pleinement assuré pour notre pays ». Et pire, dans cette ère de la mondialisation, croit-il « ne rien faire aujourd’hui signifierait tout simplement disparaître de la carte du monde ». En effet, pour M. Diallo, les Sénégalais ont des « responsabilités entières » dans l’état actuel de notre pays, « ils n’ont pas assez travaillé ». Parce que « si on avait fait ce qu’on devait faire depuis 50 ans, on n'aurait pas besoin de Taiwan, de Singapour, de Doubai pour financer notre projet de développement ». Mais la « Génération du concret » ne cache-t-elle pas une ambition politique ? « Non », soutient mordicus le chargé de mission: « on a un statut d’association, aussi bien en France qu’au Sénégal ». Un ancien « pro-Idy » à la baguette Par rapport au futur retour de Idy et la refondation du Pds, il a estimé que c’est une histoire qui concerne le Pds, et par conséquent c’est au Pds de répondre à ces questions. Tout en cherchant à faire la distinction entre le parti que dirige Wade-père, et l’association pilotée par Wade-fils : « La Génération du concret ne s’adresse pas au Pds, elle s’adresse aux Sénégalais ». En argumentant que 70% des adhérents du mouvement sont apolitiques, et que sur les 30% il n’y a pas que des gens du Pds. Par ailleurs, le conférencier a violemment répondu aux critiques de Abdoulaye Bathily qui a qualifié la GC de « génération de l’argent facile »: « Mais ce que les gens ne savent pas c’est que c'est l’Anoci qui gère des milliards, mais pas la GC. Et ces milliards, l’Anoci est allée les chercher à travers le monde pour le développement du pays. Donc, ce ne sont pas des milliards que Karim ou Baldé ou quelqu’un d’autre gère pour vivre. Contrairement à beaucoup de gens qui prennent l’argent du pays pour aller le redistribuer ailleurs » La « Génération du concret- France », qui a reçu son récépissé le 10 juin, a été lancée par « des personnes privées qui veulent agir dans le domaine international et national ». Elle revendique déjà 8437 adhérents dans toute l’Hexagone. Parmi ses membres fondateurs, on note Doudou Andy, de la cellule de communication de l’Ambassade du Sénégal en France. Dans cette association non structurée, il fait figure de tête de pont. Tout un symbole, si l’on sait que ce dernier, à un certain moment, était, à tort ou à raison, identifié dans certains cercles comme un « pro- Idy ».
Thierno Hamidou DIALLO Correspondant à Paris)
Source: le Matin
En effet, un mois seulement après la création du Mouvement de soutien de jeunes franco- sénégalais à la Génération du concret, l’«Association Génération du concret- France » vient d’être portée sur les fonts baptismaux, dimanche en fin d’après- midi. Ils ont présenté leur mouvement à la presse, dans un hôtel du XVe arrondissement de Paris. Pour marquer l’événement, les nouveaux amis de Karim et de Baldé n’ont pas fait les choses dans les détails, histoire de marquer les esprits.
Mais, peut-être aussi de prendre la tête du peloton de mouvements similaires que certaines personnes seraient en train de mettre en route pour se rapprocher des deux « chefs » de la corniche ouest de Dakar. Plusieurs dizaines de personnes ont en effet assisté à la conférence de presse, dont certaines sont des membres très actifs du Pds. Dans un décor bien soigné, les organisateurs ont d’abord, pendant deux heures, diffusé en boucle un film sur les chantiers de la Corniche. Et pour couronner le tout, c’est un membre de l’association mère de Dakar qui est venu express pour présider la rencontre. Il s’agit de Thierno Diallo, chargé de mission à l’Anoci. « Réfléchir, proposer, agir » Dans son « Appel de Paris », ce dernier a expliqué le concept initié par ses deux mentors. Un concept résumé par le triptyque Réfléchir- Proposer- Agir. « Notre ambition est de trouver des pistes de réflexion, d’influer sur les termes du débat afin que tout un chacun en fonction de ses valeurs et de ses opinions politiques puisse émettre des propositions et participer à Agir pour la Nation », a expliqué M. Diallo. Et le Sénégal ayant toujours eu un rôle de premier plan en Afrique, « il s’agit, ajoute-t-il, de préparer l’avenir pour que notre société, demain, continue de se reconnaître dans cette posture, que notre pays continue à jouer ce même rôle pas seulement en Afrique mais dans le monde ». L’envoyé spécial du tandem de l’Anoci a ensuite longuement souligné la nécessité de « fédérer les énergies, replacer au cœur de notre société les valeurs de travail de loyauté, de respect, de réussite, d’excellence, de compétence ». Bref, une profonde réforme de la société sénégalaise s’impose aux yeux des leaders du mouvement. Car comme l’a expliqué Thierno Diallo, « sans une réforme véritable, sans de nombreux efforts, il n’y aura pas d’avenir pleinement assuré pour notre pays ». Et pire, dans cette ère de la mondialisation, croit-il « ne rien faire aujourd’hui signifierait tout simplement disparaître de la carte du monde ». En effet, pour M. Diallo, les Sénégalais ont des « responsabilités entières » dans l’état actuel de notre pays, « ils n’ont pas assez travaillé ». Parce que « si on avait fait ce qu’on devait faire depuis 50 ans, on n'aurait pas besoin de Taiwan, de Singapour, de Doubai pour financer notre projet de développement ». Mais la « Génération du concret » ne cache-t-elle pas une ambition politique ? « Non », soutient mordicus le chargé de mission: « on a un statut d’association, aussi bien en France qu’au Sénégal ». Un ancien « pro-Idy » à la baguette Par rapport au futur retour de Idy et la refondation du Pds, il a estimé que c’est une histoire qui concerne le Pds, et par conséquent c’est au Pds de répondre à ces questions. Tout en cherchant à faire la distinction entre le parti que dirige Wade-père, et l’association pilotée par Wade-fils : « La Génération du concret ne s’adresse pas au Pds, elle s’adresse aux Sénégalais ». En argumentant que 70% des adhérents du mouvement sont apolitiques, et que sur les 30% il n’y a pas que des gens du Pds. Par ailleurs, le conférencier a violemment répondu aux critiques de Abdoulaye Bathily qui a qualifié la GC de « génération de l’argent facile »: « Mais ce que les gens ne savent pas c’est que c'est l’Anoci qui gère des milliards, mais pas la GC. Et ces milliards, l’Anoci est allée les chercher à travers le monde pour le développement du pays. Donc, ce ne sont pas des milliards que Karim ou Baldé ou quelqu’un d’autre gère pour vivre. Contrairement à beaucoup de gens qui prennent l’argent du pays pour aller le redistribuer ailleurs » La « Génération du concret- France », qui a reçu son récépissé le 10 juin, a été lancée par « des personnes privées qui veulent agir dans le domaine international et national ». Elle revendique déjà 8437 adhérents dans toute l’Hexagone. Parmi ses membres fondateurs, on note Doudou Andy, de la cellule de communication de l’Ambassade du Sénégal en France. Dans cette association non structurée, il fait figure de tête de pont. Tout un symbole, si l’on sait que ce dernier, à un certain moment, était, à tort ou à raison, identifié dans certains cercles comme un « pro- Idy ».
Thierno Hamidou DIALLO Correspondant à Paris)
Source: le Matin