
Comme ses lutteurs, souvent aux pieds frêles, qui crient victoire avant le combat, le président Wade s’était engagé à résoudre la rébellion qui sévit au Sud du Sénégal en cent jours, au maximum. Mais depuis plus de neuf ans passés à la tête de notre pays, le conflit persiste, près de 3300 jours après soient 33 fois le délai qu’il s’était accordé. Les faits ont démenti Wade, parce que l’arme qu’il croyait capable de venir à bout de tout, n’était pas aussi décisive qu’il le pensait : L’argent. Il l’a utilisé en Casamance. Les mallettes qu’il avait remplies de billets de banque ont profité aux porteurs, à leurs faux passeurs et leurs complices, « rebelles » seulement par les tenues. Il a donné des véhicules 4x4, distribué des milliers de litres de carburant. Rien n’est revenu. Pour continuer à le « pomper », ses « messieurs Casamance » ont tapé nuitamment à la porte de son palais avec de prétendus « sages de la Casamance» et « combattants repentis ». Tout était montage, pour profiter de la naïveté d’un président qui se dit universitaire, mais ignore que de son fait la rébellion est devenue « une industrie ».
Maintenant conscient qu’on l’a toujours mené à bateau, le président Wade veut remplacer son arme de la corruption, par les armes lourdes. La rébellion a pris du poil de la bête. Mais, laisser les rebelles s’emparer de la cité serait la plus grande ignominie de sa vie. Alors, l’artillerie lourde a été utilisée pour repousser l’assaillant qui a renforcé son trésor de guerre avec l’argent envoyé par Wade. Cette option a fait massacrer des civils et amener des citoyens sénégalais à s’exiler. Les organisations des droits de l’Homme sont interpellées. Et attention à une seconde déconfiture. Car, ses opposants agitent l’idée de faire arbitrer le conflit pas les Nations Unies. Le cas échéant, c’est le président ivoirien, chez lequel sont déployés les Casques bleus, qui va rire aux éclats. Moralité : celui qui n’est pas encore à l’autre rive ne doit pas se rire de celui qui se noie. Wade poussera-t-il l’honneur jusqu’à déclarer que puisque son erreur de jugement et sa solution ont fait coulé du sang, plus qu’avant son accession au pouvoir, il va se démettre ? Ce serait penser qu’un robot peut avoir des sentiments.
La Redaction
Maintenant conscient qu’on l’a toujours mené à bateau, le président Wade veut remplacer son arme de la corruption, par les armes lourdes. La rébellion a pris du poil de la bête. Mais, laisser les rebelles s’emparer de la cité serait la plus grande ignominie de sa vie. Alors, l’artillerie lourde a été utilisée pour repousser l’assaillant qui a renforcé son trésor de guerre avec l’argent envoyé par Wade. Cette option a fait massacrer des civils et amener des citoyens sénégalais à s’exiler. Les organisations des droits de l’Homme sont interpellées. Et attention à une seconde déconfiture. Car, ses opposants agitent l’idée de faire arbitrer le conflit pas les Nations Unies. Le cas échéant, c’est le président ivoirien, chez lequel sont déployés les Casques bleus, qui va rire aux éclats. Moralité : celui qui n’est pas encore à l’autre rive ne doit pas se rire de celui qui se noie. Wade poussera-t-il l’honneur jusqu’à déclarer que puisque son erreur de jugement et sa solution ont fait coulé du sang, plus qu’avant son accession au pouvoir, il va se démettre ? Ce serait penser qu’un robot peut avoir des sentiments.
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