
La Division des investigations criminelles (Dic) a convoqué et entendu Mame Thierno Birahim Mbacké, dans l'attaque perpétrée par ses talibés contre le siège du groupe Wal Fadjri. Une audition qui a duré plus de huit tours d'horloge.
Le frère cadet de Serigne Modou Kara est arrivé vers 16 h à bord d'une Porsche deux portes immatriculée Dk 8678. AG. Tout de blanc vêtu, Mame Thierno est apparu serein dans son boubou traditionnel du genre demi-saison. Ses fidèles Talibés ne sont pas pour le moment au rendez-vous. Cette fois-ci, le jeune frère de Serigne Modou Kara Mbacké a préféré se faire, discret en se rendant chez les limiers de la Dic. Il n'est accompagné que de son autre homonyme. Lui aussi est bien sapé. Dans un pantalon super cent noir, assorti d'une chemise bleue relativement « près du corps » cet autre Mame Thierno respire également la forme. Pour le moment, l'inquiétude ne se lit guère sur son visage.
De l'autre côté, une des voitures du groupe Wal Fadjri attend quelques employés venus répondre à la convocation de la police. Le technicien blessé, le cameraman et le commercial, tous témoins, le journaliste auteur de l'article en question et la dame qui ne pouvait plus gérer sa peur le jour de l'incident, tous ne tiennent vraiment plus sur leurs jambes. À, l'intérieur, ils ont duré. Et quand vous leur demander ce qui s'est dit entre ces quatre murs, ils vous répondent ceci : «Ils voulaient juste qu'on leur dise ce qui s'est passé.» C'est tout.
Les alentours de la Dic sont calmes. A part quelques journalistes qui arrivent un à un sur les lieux, l'environnement est celui des autres jours. L’information passée par Walf Fm sur l'audition du jeune marabout chamboule tout. Ayant reçu l'ordre de ne pas se mobiliser pour venir à la Dic comme ils l'auraient souhaité, les Talibés viennent par petits groupes, dispersés aux différentes ruelles donnant sur la Dic. Le défilé des voitures d'un luxe insolent commence. Tous sont des proches de Mame Thierno. Très sereins, ces amis venus le soutenir ne se font pas trop remarquer.
Quelques heures plus tard, les deux témoins clés de l'affaire se présentent. Il s'agit de l'animateur de l'émission bébé Walf, Dj You, et du vigile Samba Sabaly. Les deux ont ceci de commun: ils ont été, sauvagement tabassés par les disciples du bras droit de Kara. Ils sont également les seuls parmi tous les témoins à avoir identifié clairement Mame Thierno Birahim Mbacké dans les locaux de Wal Fadjri le jour du saccage. Si c'était dans un film, on les aurait surnommés les acteurs principaux. En atteste d'ailleurs leur double présence à la Dic.
Après avoir déféré à leur convocation hier dans la matinée, You et Sabaly sont retournés aux environs de 19 h à la Direction de la sûreté nationale pour, à ce qu'on a appris, une coffrontation avec Mame Thierno qui aurait nié tout, sauf sa présence sur les lieux, «Il a reconnu avoir fait le déplacement jusqu'au siège du groupe Wal fadjri. Mais, seulement pour calmer ses talibés. Avant de préciser que c'était bien après le saccage», explique notre source. Toutefois, toute tentative de se dédouaner est restée vaine, d'après toujours la source.
Mame Thierno «libéré» à 23h 10 mn
Aussi, la confrontation aurait permis aux enquêteurs de déceler les contradictions du frère de Kara. «Les deux témoins ont commencé par remercier le marabout dont le réflexe a été de donner l'ordre a ses talibés de cesser toute violence envers les employés, alors qu'ils les rouaient de coups. Avant d'affirmer avec certitude qu'il était sur les lieux au moment de l'attaque», a-t-on appris de source très au fait de l'affaire. Après plus de deux heures de face à face, la Dic aurait demandé aux témoins de «sortir prendre l’air », histoire, de les laisser rentrer chez eux. Et de l'extérieur, nous apercevons Mame Thierno, accompagné de policiers qui montent l'escalier jusqu'au deuxième étage.
Plus les heures passent, plus l'anxiété se lit sur le visage des talibés de Mame Thierno Birahime venus le soutenir. Vers 18 h, deux jeunes femmes de teint clair se joignent à l'attente. Elles sont belles et sentent bon. Toutefois, elles n'arrivent pas à cacher leur impatience de voir toute cette histoire se terminer. Elles se mettent à l’acart et se détachent de tout ce beau monde qui commence à s'installer autour de la Dic. Presque une heure après, elles ont de la nouvelle compagnie féminine. Discrètement, deux autres s'installent auprès d'elles.
Aux environs de 22 h, une dizaine d'agents du Groupement mobile d'intervention vient en renfort. Ils sont regroupés dans un coin et attendent on ne sait quoi. Les déplacements incessants de l'autre Mame Thierno lui font perdre son élégance du début d'après-midi. Il court vers la Porsche et la déplace devant l'entrée de la Dic. L'un des commissaires quitte les locaux et s'engouffre dans sa voiture, qu'il fait démarrer calmement. Les lampes du premier étage du bâtiment de la Dic éteintes quelques minutes après, les Gmi évacuent les alentours de tous ses occupants, sans exception. De loin, quelques instants qui ont suivi cela, les voitures luxueuses se suivent. Dans l'une d'elles, la 4X4 Hover du couleur grise, on nous indique que Mame Thierno Birahim Mbacké y a pris place pour «rentrer chez lui». Laissant derrière lui des journalistes qui n'ont pu parler ni à son avocat ni à lui-même pour l'information des Sénégalais. Encore que son avocat Me Demba Ciré Bathily, qui est resté sur place durant tout le temps qu'a duré l'audition, n'a pu être joint pour plus d'éclaircissements sur la libération hier de Mame Thierno Birahim Mbacké. Par ailleurs, selon notre source, plus de sept «délinquants» sont identifiés par la Dic qui se serait mis à leur poursuite.
Aïssatou THIOYE et Oumy DIAKHATE
Source Walf Grand Place
Le frère cadet de Serigne Modou Kara est arrivé vers 16 h à bord d'une Porsche deux portes immatriculée Dk 8678. AG. Tout de blanc vêtu, Mame Thierno est apparu serein dans son boubou traditionnel du genre demi-saison. Ses fidèles Talibés ne sont pas pour le moment au rendez-vous. Cette fois-ci, le jeune frère de Serigne Modou Kara Mbacké a préféré se faire, discret en se rendant chez les limiers de la Dic. Il n'est accompagné que de son autre homonyme. Lui aussi est bien sapé. Dans un pantalon super cent noir, assorti d'une chemise bleue relativement « près du corps » cet autre Mame Thierno respire également la forme. Pour le moment, l'inquiétude ne se lit guère sur son visage.
De l'autre côté, une des voitures du groupe Wal Fadjri attend quelques employés venus répondre à la convocation de la police. Le technicien blessé, le cameraman et le commercial, tous témoins, le journaliste auteur de l'article en question et la dame qui ne pouvait plus gérer sa peur le jour de l'incident, tous ne tiennent vraiment plus sur leurs jambes. À, l'intérieur, ils ont duré. Et quand vous leur demander ce qui s'est dit entre ces quatre murs, ils vous répondent ceci : «Ils voulaient juste qu'on leur dise ce qui s'est passé.» C'est tout.
Les alentours de la Dic sont calmes. A part quelques journalistes qui arrivent un à un sur les lieux, l'environnement est celui des autres jours. L’information passée par Walf Fm sur l'audition du jeune marabout chamboule tout. Ayant reçu l'ordre de ne pas se mobiliser pour venir à la Dic comme ils l'auraient souhaité, les Talibés viennent par petits groupes, dispersés aux différentes ruelles donnant sur la Dic. Le défilé des voitures d'un luxe insolent commence. Tous sont des proches de Mame Thierno. Très sereins, ces amis venus le soutenir ne se font pas trop remarquer.
Quelques heures plus tard, les deux témoins clés de l'affaire se présentent. Il s'agit de l'animateur de l'émission bébé Walf, Dj You, et du vigile Samba Sabaly. Les deux ont ceci de commun: ils ont été, sauvagement tabassés par les disciples du bras droit de Kara. Ils sont également les seuls parmi tous les témoins à avoir identifié clairement Mame Thierno Birahim Mbacké dans les locaux de Wal Fadjri le jour du saccage. Si c'était dans un film, on les aurait surnommés les acteurs principaux. En atteste d'ailleurs leur double présence à la Dic.
Après avoir déféré à leur convocation hier dans la matinée, You et Sabaly sont retournés aux environs de 19 h à la Direction de la sûreté nationale pour, à ce qu'on a appris, une coffrontation avec Mame Thierno qui aurait nié tout, sauf sa présence sur les lieux, «Il a reconnu avoir fait le déplacement jusqu'au siège du groupe Wal fadjri. Mais, seulement pour calmer ses talibés. Avant de préciser que c'était bien après le saccage», explique notre source. Toutefois, toute tentative de se dédouaner est restée vaine, d'après toujours la source.
Mame Thierno «libéré» à 23h 10 mn
Aussi, la confrontation aurait permis aux enquêteurs de déceler les contradictions du frère de Kara. «Les deux témoins ont commencé par remercier le marabout dont le réflexe a été de donner l'ordre a ses talibés de cesser toute violence envers les employés, alors qu'ils les rouaient de coups. Avant d'affirmer avec certitude qu'il était sur les lieux au moment de l'attaque», a-t-on appris de source très au fait de l'affaire. Après plus de deux heures de face à face, la Dic aurait demandé aux témoins de «sortir prendre l’air », histoire, de les laisser rentrer chez eux. Et de l'extérieur, nous apercevons Mame Thierno, accompagné de policiers qui montent l'escalier jusqu'au deuxième étage.
Plus les heures passent, plus l'anxiété se lit sur le visage des talibés de Mame Thierno Birahime venus le soutenir. Vers 18 h, deux jeunes femmes de teint clair se joignent à l'attente. Elles sont belles et sentent bon. Toutefois, elles n'arrivent pas à cacher leur impatience de voir toute cette histoire se terminer. Elles se mettent à l’acart et se détachent de tout ce beau monde qui commence à s'installer autour de la Dic. Presque une heure après, elles ont de la nouvelle compagnie féminine. Discrètement, deux autres s'installent auprès d'elles.
Aux environs de 22 h, une dizaine d'agents du Groupement mobile d'intervention vient en renfort. Ils sont regroupés dans un coin et attendent on ne sait quoi. Les déplacements incessants de l'autre Mame Thierno lui font perdre son élégance du début d'après-midi. Il court vers la Porsche et la déplace devant l'entrée de la Dic. L'un des commissaires quitte les locaux et s'engouffre dans sa voiture, qu'il fait démarrer calmement. Les lampes du premier étage du bâtiment de la Dic éteintes quelques minutes après, les Gmi évacuent les alentours de tous ses occupants, sans exception. De loin, quelques instants qui ont suivi cela, les voitures luxueuses se suivent. Dans l'une d'elles, la 4X4 Hover du couleur grise, on nous indique que Mame Thierno Birahim Mbacké y a pris place pour «rentrer chez lui». Laissant derrière lui des journalistes qui n'ont pu parler ni à son avocat ni à lui-même pour l'information des Sénégalais. Encore que son avocat Me Demba Ciré Bathily, qui est resté sur place durant tout le temps qu'a duré l'audition, n'a pu être joint pour plus d'éclaircissements sur la libération hier de Mame Thierno Birahim Mbacké. Par ailleurs, selon notre source, plus de sept «délinquants» sont identifiés par la Dic qui se serait mis à leur poursuite.
Aïssatou THIOYE et Oumy DIAKHATE
Source Walf Grand Place