« Lorsque j’ai épousé Fred, je pensais avoir rencontré la chance de ma vie. En plus d’être beau, il était riche comme crésus. Nos premiers mois de vie conjugale étaient fantastique. Même si certains de ses fantasmes me faisaient peur. En effet, il arrivait qu’il m’attache au lit. Les pieds et poings liés avant de passer à l’acte sexuel. Ce que j’acceptais sans rechigner. Je ne pouvais cependant me douter qu’il me préparait pour mon futur job. En effet un an après notre arrivée à Paris, Fred a d’abord confisqué tous mes papiers avant de me forcer à la prostitution à domicile. Menaçant de mettre fin à mes jours, Fred m’a ainsi poussée dans ce métier que je n’ai jamais voulu embrasser dans ma vie. C’est avec rage au cœur que j'offrais mes charmes à ses amis, à des voisins et à tous ceux qui souhaitaient me faire l'amour. Dès fois, de la façon la plus sauvage. J'ai fini par faire semblant d'accepter les supplices qu'il me faisait subir. II était question que je joue son jeu afin de le mettre en confiance. Cela marchait car, il défaisait le noeud de plus en plus. En effet, au tout début, j'étais complètement embastillée. Aucune liberté, aucun droit de visite. Beaucoup de mes parents proches ne savaient même pas où je me trouvais en Europe. Je vivais la traite négrière nouvelle formule. Bref, j'ai compris qu'il fallait se plier, accepter sa sentence pour mériter un jour sa confiance. J'étais donc soumise, contrairement au tout début où je faisais des scènes. Comme je l'ai dit tantôt, il lâchait la laissé de plus en plus. Jusqu'au jour où il m'a laissé seule à la maison, pour aller voir Laurent, un ami qui était gravement accidenté. C'était la séparation. Ce jour-là, j'ai su que Dieu existait réellement. J'ai eu en effet à douter de l'existence de Dieu. Qu'il me pardonne. J'ai réussi à m'échapper pour aller me réfugier en Italie chez une connaissance. De là-bas, des parents proches vivant en ltalie depuis près de quinze ans m’ont aidée à rentrer au bercail. Aujourd'hui, lorsque je vois un couple mixte, j'ai envie de vomir du fait de ce que j'ai vécu. Je me dis qu'un jour, l'une d'elles vivra peut-être la même chose que moi. A mon humble avis, les proxénètes sont des gens à guillotiner».
Par M. DIEYE
Source: PIC Hebdo
Par M. DIEYE
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