![[ CHRONIQUE ] Karim Wade au cœur des assises nationales [ CHRONIQUE ] Karim Wade au cœur des assises nationales](https://www.xibar.net/photo/art/default/968868-1205139.jpg?v=1290027547)
Abdoulaye Wade a sorti la grosse artillerie financière, la pompe à billets pour discréditer par le débauchage un à un des éléments du conclave dirigé par le respecté Amadou Makhtar Mbow. Ces assises-là constituent, assurément, l’une des répliques les plus cinglantes apportées à la gestion du pouvoir par Wade. Le chef de l’Etat est d’ailleurs celui qui aura le mieux perçu la radicalité de cet acte posé contre son magistère et surtout contre ses projets politiques à lui. L’enseignement le plus important à tirer, en effet, du succès enregistré dans le démarrage des travaux des assises nationales est que le Sénégal oppose un non catégorique à l’idée d’une dévolution biologique du pouvoir. De bonnes franges de l’opposition, de vénérables sages du pays, des officiers supérieurs respectés de notre armée nationale, des représentants crédibles de la société civile et des hommes d’horizons divers, libres et engagés se dressent ainsi, comme un seul homme, pour dire non ! Cela, malgré les menaces, les intimidations et la montée en première ligne du chef de l’Etat. Ce n’est point la légitimité du pouvoir actuel qui est en jeu, mais plutôt l’impasse dans laquelle il veut conduire le pays par l’affairisme ambiant et sa dérive autoritaire à tendance monarchique. Les défections organisées et programmées, une à une, ne changeront rien dans les choses.
C’est cela qui plonge dans la panique un régime en déphasage avec les priorités de son peuple. Simplement parce que, en dehors de son siège, ce qui préoccupe le plus Abdoulaye Wade, c’est de mettre son fils au pouvoir après lui. Question de sécurité ! Parce qu’il sait que, autant sa fille pourra se promener librement partout, autant son fils devra rendre des comptes auxquels il ne pourrait échapper que grâce à l’immunité que lui conférerait un statut de chef d’Etat. Alors, quand il voit que « le pays utile » dit niet, il panique, comme il le fait actuellement ;
C’est cela qui explique le branle bas de combat suscité dans le pouvoir par le début des travaux des assises nationales : Wade a perçu que son projet de mettre en selle son fils, Karim Wade, se voit ainsi opposer une fin de recevoir déterminée et catégorique. Les menaces, la corruption, les intimidations et tout le tintouin enregistré dans les rangs du pouvoir n’y auront rien fait, sinon servir de propagande amplificatrice : les assises nationales ont commencé et bien commencé. Les thuriféraires préposés à l’inconsciente campagne d’insultes à Amadou Makhtar Mbow n’avaient décidément pas une tâche intelligente : plus ils ont insulté, plus Farba Senghor, Malick Ndiaye et Cie sont tombés bas, entraînant dans les abysses de l’infamie la cause qu’ils sont censés défendre. Avec de tels défenseurs, qui s’appellent aussi Samuel Sarr ou Pape Diop, la cause la plus crédible perdrait toute crédibilité. D’où l’intenable sort actuel de Wade : défendre la pire des causes avec de si peu crédibles personnages.
Avec tous les moyens financiers possibles et imaginables, malgré la transformation du budget national en bas de laine de la famille présidentielle, Abdoulaye Wade se résout à une vérité qui s’impose à lui, dans son parti et à l’échelle du pays : son fils ne passera pas. D’abord parce que c’est son fils à lui, ensuite parce que son nom n’a commencé à être connu de ses compatriotes qu’à partir de 2002, les autres raisons relevant de son ignorance du pays, ses langues et ses pratiques. La plus importante de toutes ces raisons est que Karim, un métisse, fils d’une française, marié à une française, s’est déjà fait une réputation d’affairiste qui incite très peu à lui faire confiance. Le projet de son père d’en faire l’héritier du pouvoir se heurte ainsi à la plus farouche opposition à travers les assises nationales. Ce que comprenant, le président Wade a ouvert la tirelire familiale, laquelle n’a jamais été aussi approvisionnée qu’en ces temps de hausse vertigineuse du prix du carburant.
En effet, plus les ménages souffrent, plus le prix des produits pétroliers augmente, plus la cagnotte des Wade gonfle : aucun Etat au monde ne tire autant que le nôtre des taxes sur le carburant. Le cours du dollar, devise par laquelle on achète le pétrole, baisse autant que le prix du baril augmente. Conséquence : les recettes de l’Etat du Sénégal sous ce chapitre n’ont jamais connu de courbe aussi ascendante. Cette rentrée d’argent est utilisée par les Wade pour asseoir leur stratégie d’imposition de Karim à l’opinion nationale. Car , à chaque fois qu’un Sénégalais paie un peu plus à la pompe, il enrichit d’avantage l’Etat , et en conséquence les Wade et leurs janissaires. Autrement, rien n’explique que le litre de carburant soit moins cher au Mali ou au Burkina qu’au Sénégal.
C’est ce processus continu d’appauvrissement des Sénégalais qui permet à Abdoulaye Wade de voyager toutes les semaines, le moindre de ses déplacements coûtant au moins 500 millions, à Karim Wade de sillonner le monde dans des jets privés, d’enrichir leurs thuriféraires et affidés et de tenter de corrompre tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Mais leur projet est d’une telle vanité, et les Sénégalais, pressurés dans tous les domaines leur ont envoyé un si fort signal, qu’aucune œuvre de corruption ne saurait le faire prospérer.
Ibrahima CISSE
Quartier Bagdad
GUEDIAWAYE
khaliloulay@gmail.com
C’est cela qui plonge dans la panique un régime en déphasage avec les priorités de son peuple. Simplement parce que, en dehors de son siège, ce qui préoccupe le plus Abdoulaye Wade, c’est de mettre son fils au pouvoir après lui. Question de sécurité ! Parce qu’il sait que, autant sa fille pourra se promener librement partout, autant son fils devra rendre des comptes auxquels il ne pourrait échapper que grâce à l’immunité que lui conférerait un statut de chef d’Etat. Alors, quand il voit que « le pays utile » dit niet, il panique, comme il le fait actuellement ;
C’est cela qui explique le branle bas de combat suscité dans le pouvoir par le début des travaux des assises nationales : Wade a perçu que son projet de mettre en selle son fils, Karim Wade, se voit ainsi opposer une fin de recevoir déterminée et catégorique. Les menaces, la corruption, les intimidations et tout le tintouin enregistré dans les rangs du pouvoir n’y auront rien fait, sinon servir de propagande amplificatrice : les assises nationales ont commencé et bien commencé. Les thuriféraires préposés à l’inconsciente campagne d’insultes à Amadou Makhtar Mbow n’avaient décidément pas une tâche intelligente : plus ils ont insulté, plus Farba Senghor, Malick Ndiaye et Cie sont tombés bas, entraînant dans les abysses de l’infamie la cause qu’ils sont censés défendre. Avec de tels défenseurs, qui s’appellent aussi Samuel Sarr ou Pape Diop, la cause la plus crédible perdrait toute crédibilité. D’où l’intenable sort actuel de Wade : défendre la pire des causes avec de si peu crédibles personnages.
Avec tous les moyens financiers possibles et imaginables, malgré la transformation du budget national en bas de laine de la famille présidentielle, Abdoulaye Wade se résout à une vérité qui s’impose à lui, dans son parti et à l’échelle du pays : son fils ne passera pas. D’abord parce que c’est son fils à lui, ensuite parce que son nom n’a commencé à être connu de ses compatriotes qu’à partir de 2002, les autres raisons relevant de son ignorance du pays, ses langues et ses pratiques. La plus importante de toutes ces raisons est que Karim, un métisse, fils d’une française, marié à une française, s’est déjà fait une réputation d’affairiste qui incite très peu à lui faire confiance. Le projet de son père d’en faire l’héritier du pouvoir se heurte ainsi à la plus farouche opposition à travers les assises nationales. Ce que comprenant, le président Wade a ouvert la tirelire familiale, laquelle n’a jamais été aussi approvisionnée qu’en ces temps de hausse vertigineuse du prix du carburant.
En effet, plus les ménages souffrent, plus le prix des produits pétroliers augmente, plus la cagnotte des Wade gonfle : aucun Etat au monde ne tire autant que le nôtre des taxes sur le carburant. Le cours du dollar, devise par laquelle on achète le pétrole, baisse autant que le prix du baril augmente. Conséquence : les recettes de l’Etat du Sénégal sous ce chapitre n’ont jamais connu de courbe aussi ascendante. Cette rentrée d’argent est utilisée par les Wade pour asseoir leur stratégie d’imposition de Karim à l’opinion nationale. Car , à chaque fois qu’un Sénégalais paie un peu plus à la pompe, il enrichit d’avantage l’Etat , et en conséquence les Wade et leurs janissaires. Autrement, rien n’explique que le litre de carburant soit moins cher au Mali ou au Burkina qu’au Sénégal.
C’est ce processus continu d’appauvrissement des Sénégalais qui permet à Abdoulaye Wade de voyager toutes les semaines, le moindre de ses déplacements coûtant au moins 500 millions, à Karim Wade de sillonner le monde dans des jets privés, d’enrichir leurs thuriféraires et affidés et de tenter de corrompre tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Mais leur projet est d’une telle vanité, et les Sénégalais, pressurés dans tous les domaines leur ont envoyé un si fort signal, qu’aucune œuvre de corruption ne saurait le faire prospérer.
Ibrahima CISSE
Quartier Bagdad
GUEDIAWAYE
khaliloulay@gmail.com