
Le 10 novembre 2008, débutait à l'Assemblée nationale l'examen de la Loi de finances 2009 par l'adoption «sans débats» des budgets de certaines institutions, dont le Sénat. La Chambre Haute faisait plus que doubler son budget d'une année á une autre, passant de trois milliards six cent huit millions cinq cent quatre-vingt-deux mille (3 608 582 000) francs Cfa á sept milliards huit cent huit millions cinq cent quatre-vingt-deux mille (7 808 582 000) francs Cfa. Soit une augmentation de quatre milliards deux cents millions (4 200 000 000) de francs Cfa. Et moins de deux mois après ce vote, selon des sources dignes de foi au niveau du ministère de l’'Economie et des Finances, le président du Sénat a saisi le Trésor public aux fins d'une «avance de trésorerie de cinq milliards de francs Cfa». Soit un peu plus de soixante-onze pour cent (71 %) du budget annuel de l’institution qu’il dirige. Une demande très mal accueillie au niveau de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (Dgcpt), encore sous tension à cause des épisodes de la dette intérieure cent soixante-quatorze (174) milliards de francs Cfa mobilisés grâce á d'exceptionnels soutiens des bailleurs de fonds, principalement la France. « Cette demande va créer des tensions de trésorerie parce qu'on prend des ressources disponibles dans d'autres secteurs et on les vire dans les comptes du Sénat pour lui donner des liquidités», peste un de nos interlocuteurs. Pis, notre source indique que ce procédé est le lit des toutes sortes de dérapages budgétaires parce que les différentes étapes de contrôle, par l e paiement r régulier des dépenses, ne sont pas respectées. La requête du Sénat est d'autant plus mal vue qu'au Trésor, on lie cette «avance de trésorerie» aux élections locales de mars 2009. «C'est sûr que c'est pour disposer d'un butin de guerre pour les Locales qu'on demande dés le début de l'année cinq des sept milliards du budget du Sénat», relève un autre interlocuteur manifestement très préoccupé par les conséquences sur l'économie sénégalaise d'une telle opération. En effet, cette requête si elle venait â être satisfaite, ne serait pas sans conséquence sur le paiement de cette dette intérieure. «Toutes les entreprises qui ne seront pas payées avant les élections locales risquent de vivre les mêmes difficultés qu'en 2008 en matière de retard dans le paiement de la dette intérieure», ajoute notre source.
Joint par nos soins, le Questeur du Sénat, la sénatrice Coumba Souna Dieng, par ailleurs responsable libérale aux Parcelles assainies, ne confirme ni n'infirme cette demande du Sénat. «Je suis vraiment désolée. Je ne suis pas au courant de cela», indique-t-elle au téléphone.
Source: Le Populaire
Joint par nos soins, le Questeur du Sénat, la sénatrice Coumba Souna Dieng, par ailleurs responsable libérale aux Parcelles assainies, ne confirme ni n'infirme cette demande du Sénat. «Je suis vraiment désolée. Je ne suis pas au courant de cela», indique-t-elle au téléphone.
Source: Le Populaire