
Trouver trace des «Contes et mécomptes de l'Anoci», dernier ouvrage du journaliste écrivain Abdou Latif Coulibaly, dans les différents kiosques et librairies de Dakar s'est révélé être, hier, un vrai parcours du combattant. Tant il a été difficile de mettre la main sur le dernier opus de directeur de publication du magazine «La Gazette». Et ce n'est pas faute d'avoir cherché; mais c'est plutôt qu'il a été difficile de voir un vendeur l'exposer.
A la librairie «Les quatre vents» de Mermoz comme de la rue Félix Faure, le Latif fait l'objet d'une censure responsable avec qui nous nous sommes entretenus se veut claire «On ne fait pas de la politique», nous a-t-elle répondu quand nous avons demandé le livre. Et quand nous lui avons fait savoir qu'il y a sur ses rayons des livres qui parlent de sujets politiques, notamment ceux qui font les éloges de Me Wade, elle rétorque sans sourciller : «Nous, on veut la paix». A la librairie «Clairafrique», la dame que nous avons eue au téléphone pour savoir si le livre peut y être acheté a sèchement rétorqué «On ne l'a pas, faut plutôt voir du côté de la librairie Athena». En effet, cette dernière est la seule qui a eu le courage de vendre l'ouvrage au Sénégal.
Dans les rues de Dakar, dans certains kiosques à journaux, les vendeurs rencontrés font état de craintes de représailles de la part de la police pour justifier l'absence du livre de Latif sur leurs étagères C'est le cas du vendeur en face de la Banque régionale de solidarité (Brs), tout près du siège de l'Asecna il avoue : « Je sais que le livre est sur le marché, mais je ne le vends pas il parait que des policiers en civil sont en train de le ramasser dans les kiosques. Donc je ne voudrais pas prendre des exemplaires qui me seraient retirés par la suite. Ce serait des pertes énormes pour moi». Son collègue, vendeur devant l'ancienne maison de la Rts, actuel siège du ministère de le Communication, émet sur la même fréquence. A la différence qu'il dit que «c'est (lui) qui n'est pas parti chercher des exemplaires». Est-ce par crainte ? Et donne sa langue au chat. Les vendeurs du ministère des Finances et de l'immeuble Maginot disent qu'ils n'en vendent pas du tout.
Par contre, certains vendeurs à la criée de journaux détiennent par-devers eux des exemplaires qu'ils ne sortent que sur demande d'un acheteur.
Bachir Fofana
Source Le Populaire
A la librairie «Les quatre vents» de Mermoz comme de la rue Félix Faure, le Latif fait l'objet d'une censure responsable avec qui nous nous sommes entretenus se veut claire «On ne fait pas de la politique», nous a-t-elle répondu quand nous avons demandé le livre. Et quand nous lui avons fait savoir qu'il y a sur ses rayons des livres qui parlent de sujets politiques, notamment ceux qui font les éloges de Me Wade, elle rétorque sans sourciller : «Nous, on veut la paix». A la librairie «Clairafrique», la dame que nous avons eue au téléphone pour savoir si le livre peut y être acheté a sèchement rétorqué «On ne l'a pas, faut plutôt voir du côté de la librairie Athena». En effet, cette dernière est la seule qui a eu le courage de vendre l'ouvrage au Sénégal.
Dans les rues de Dakar, dans certains kiosques à journaux, les vendeurs rencontrés font état de craintes de représailles de la part de la police pour justifier l'absence du livre de Latif sur leurs étagères C'est le cas du vendeur en face de la Banque régionale de solidarité (Brs), tout près du siège de l'Asecna il avoue : « Je sais que le livre est sur le marché, mais je ne le vends pas il parait que des policiers en civil sont en train de le ramasser dans les kiosques. Donc je ne voudrais pas prendre des exemplaires qui me seraient retirés par la suite. Ce serait des pertes énormes pour moi». Son collègue, vendeur devant l'ancienne maison de la Rts, actuel siège du ministère de le Communication, émet sur la même fréquence. A la différence qu'il dit que «c'est (lui) qui n'est pas parti chercher des exemplaires». Est-ce par crainte ? Et donne sa langue au chat. Les vendeurs du ministère des Finances et de l'immeuble Maginot disent qu'ils n'en vendent pas du tout.
Par contre, certains vendeurs à la criée de journaux détiennent par-devers eux des exemplaires qu'ils ne sortent que sur demande d'un acheteur.
Bachir Fofana
Source Le Populaire