
L’Iran est un pays qui se veut à cheval sur les principes de l’Islam. La justice y est rendue sur la base de la Charia. La religion prêchée par le Prophète Mouhamed (Psl) interdit toute représentation humaine. Mais, la Première Dame de l’Iran a été embarquée et abusée. Il fallait qu’elle contemple ce que sa foi lui interdit : la statue de la « renaissance africaine ». C’était mercredi dernier. Pendant que son époux de président s’entretenait avec son homologue sénégalais, elle se verra inviter pour un « petit tour dans Dakar ». Histoire de tromper l’attente. Voilée de la tête aux pieds, elle sera, d’abord, conduite devant la Porte du millénaire, située sur la Corniche. Haut perchée, une représentation humaine y joue la trompe, comme l’ange annoncé pour siffler la fin des temps. Mme Ahmandinejad, sacrifiant à la politesse, malgré elle, contemplera plutôt la mosquée omarienne, qui fait face au monument érigé par l’architecte attitré du président Wade : Pierre Goudiabay Atepa. Son calvaire finira devant la statue de Wade, que tenait à lui montrer, coûte que coûte, la ministre de la Famille, Mme Ndéye Khady Diop. Dépassée et confuse, la femme du président iranien fera tout pour ne rien voir, encore moins commenter. Elle portait son regard loin devant, du côté de la Mosquée de la Divinité. Il est sûr que c’est Wade qui est à l’origine de cette bourde diplomatique, pour ne pas dire forcing, qui déshonore notre pays ; d’autant que tout porte à croire que le président iranien est plus porté sur son projet d’énergie nucléaire que sur les fantasmes d’un ancien Franc-maçon, toujours attaché aux statues, en pierre et bronze. Encore, une autre violation des droits de l’homme, qui éclabousse l’image de marque du Sénégal, déjà trop entachée.
La Redaction
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