
«Le ministre de l’Intérieur n’a pas d’état d’âme et n’a pas d’amis.» C’est du moins la forte conviction de Bécaye Diop. «Quand le président de la République m’a dit, ‘tu te mets à équidistance’, depuis ce jour-là, j’ai dit que, dans mon bureau, je ne veux voir personne. C’est le ministre de l’Intérieur qui est là. Bécaye est chez lui. Je veux essayer, autant que possible, de faire la sourde oreille face aux détracteurs.» Sur ce plan-là, il dit être vacciné. «C’est évident, je vais être attaquer, mais je refuserais, autant que possible, de me mettre à un niveau très bas pour des querelles de clocher», a-t-il dit. Néanmoins, que les uns et autres le critiquent ne le gêne pas.
S’agissant du manque de motivation des policiers et les accusations portées sur eux, Bécaye dira qu’«au Sénégal, on accuse tout le monde. C’est facile de me dire que tel policier a reçu 100 FCfa, c’est très facile ça. Mais moi, j’ai la tête sur les épaules. Quand on me dit que tel agent a reçu 100 FCfa, d’abord apporte-moi la preuve qu’il a reçu 100 FCfa». Ensuite, si la preuve est faite, aussi bien celui qui a donné les 100 FCfa que le policier, tous les deux vont, selon le ministre d’Etat, répondre de leur acte. Parce que, dit-il, «il n’y a pas de corrompu et de corrupteur. S’il n’y a pas de corrupteur, il n’y a pas de corrompu. Bécaye se souvient à l’époque quand un ministre de l’Intérieur avait dit : «Ici tolérance zéro.» Le lendemain, rappelle-t-il, «il a reçu des coups de téléphone de partout (…)». En tout cas, prévient-il : «Si vous voulez une tolérance zéro, les services de sécurité sont d’accord. Mais à partir de ce moment, il n’y a pas d’intervention. Il ne faut pas venir nous dire que c’est le cousin de tel, c’est l’ami de tel autre ou bien c’est le frère de Samba. Si nous sommes partant pour la tolérance zéro, mais nous pourrons vous dire que vous verrez dans un mois ou deux des résultants probants.» Selon le ministre de l’Intérieur, depuis un certain temps, on assiste à «des choses extrêmement graves». A l’en croire, il y a des véhicules que «nous voyons tous les jours dans la circulation, je ne suis pas un technicien en la matière, mais je suis convaincu que ces véhicules-là ne devraient pas bénéficier d’un papier de visite technique».
IBRAHIM S. KEMBA
Source L'Observateur
S’agissant du manque de motivation des policiers et les accusations portées sur eux, Bécaye dira qu’«au Sénégal, on accuse tout le monde. C’est facile de me dire que tel policier a reçu 100 FCfa, c’est très facile ça. Mais moi, j’ai la tête sur les épaules. Quand on me dit que tel agent a reçu 100 FCfa, d’abord apporte-moi la preuve qu’il a reçu 100 FCfa». Ensuite, si la preuve est faite, aussi bien celui qui a donné les 100 FCfa que le policier, tous les deux vont, selon le ministre d’Etat, répondre de leur acte. Parce que, dit-il, «il n’y a pas de corrompu et de corrupteur. S’il n’y a pas de corrupteur, il n’y a pas de corrompu. Bécaye se souvient à l’époque quand un ministre de l’Intérieur avait dit : «Ici tolérance zéro.» Le lendemain, rappelle-t-il, «il a reçu des coups de téléphone de partout (…)». En tout cas, prévient-il : «Si vous voulez une tolérance zéro, les services de sécurité sont d’accord. Mais à partir de ce moment, il n’y a pas d’intervention. Il ne faut pas venir nous dire que c’est le cousin de tel, c’est l’ami de tel autre ou bien c’est le frère de Samba. Si nous sommes partant pour la tolérance zéro, mais nous pourrons vous dire que vous verrez dans un mois ou deux des résultants probants.» Selon le ministre de l’Intérieur, depuis un certain temps, on assiste à «des choses extrêmement graves». A l’en croire, il y a des véhicules que «nous voyons tous les jours dans la circulation, je ne suis pas un technicien en la matière, mais je suis convaincu que ces véhicules-là ne devraient pas bénéficier d’un papier de visite technique».
IBRAHIM S. KEMBA
Source L'Observateur