Le président du Conseil régional de Dakar, Malick Gackou, a été bien inspiré en se rendant dans la capitale du mouridisme, Touba, pour y rencontrer le Khalife général de cette confrérie. Serigne Bara Mbacké a décaissé dix millions de francs Cfa, en guise de participation au Téléthon lancé cette institution, pour appuyer les sinistrés des inondations de la banlieue. Il a mis la forme en se faisant accompagner par le président du Comité éthique, Ibrahima Faye et l’imam Youssoupha Sarr de Guédiawaye. L’huissier du Téléthon était avec eux, pour « constater » la remise du chèque du khalife. Au lieu de spéculer sur son acte, les autorités locales de la communauté rurale de Touba, qu’il s’est engagée à moderniser et assainir, n’ont qu’à solliciter l’appui du saint homme pour leurs sinistrés locaux. Ceci n’empêche pas cela. On se souvient qu’à l’occasion du drame qui avait frappé la Sonacos, son illustre prédécesseur, le regretté Serigne Saliou Macké, avait déboursé des millions pour soutenir les sinistrés de cette société. Un guide religieux doit penser à tous ses compatriotes, et au-delà. La banque mondiale s’est positivement signalée. Elle a déboursé 1,6 milliard pour soutenir en matériels le plan Opérations de secours (Orsec) ? Les partenaires et bailleurs du Sénégal doivent méditer son acte et l’imiter. La solidarité internationale ne doit pas être un vain slogan. Les opérateurs économiques du Sénégal, comme Baïdy Agne, Racine Sy, Mansour Kama et ceux des Groupements économiques du Sénégal, doivent également suivre l’exemple de l’entrepreneur Cheikh Amar. Ce patron de Tse a remis des motopompes aux mairies de Dakar, Dagana et Linguère, pour appuyer les collectivités locales confrontées aux inondations. L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois) est interpellée, tout comme les importateurs comme Moustapha Tall et Bocar Samba Dièye. Les ministres, sénateurs et députés ne doivent pas être en reste. Ils sont payés par et pour les populations. Ils doivent cogiter l’exemple du Burkina Faso, également confronté aux inondations. Son président ayant mis les mains dans les poches, ses ministres l’ont imité. Les leaders de partis, de la mouvance présidentielle comme de l’opposition doivent également agir concrètement pour que les inondations, qui ne sont pas fatales, soient enrayées radicalement. Le chef de l’Etat, qui a prôné une synergie nationale dans ce sens, devrait s’y penser plus que sur la rédaction des deux livres, qui le préoccupaient durant ses vacances, et qu’il annonce à ses administrés. Le premier des Sénégalais est celui qui doit se lever le premier, pour donner le bon exemple. La banlieue et les braves populations de l’intérieur du Sénégal ne doivent pas habiter dans des eaux nauséabondes !
La Redaction