Il est huit heures passé ce lundi 6 juillet à Guédiawaye, et les populations se sont mobilisées pour honorer le paiement de leur facture d’électricité. Une situation qui ne répond guère à la volonté du Collectif des résidents de Guédiawaye, car ce regroupement avait 48h auparavant appelé à un boycott des factures de la Société nationale d’électricité pour dénoncer la hausse de 8 %, annoncée, sur le prix de l’électricité. Interpellé sur la question, le sieur Thiamdoum, dont la facture d'électricité fait plus de 90 mille explique : ‘J'ai une facture d'électricité. Et pour cela, je suis obligé de payer ce que j'ai consommé’.
Les opérations de paiement continuent, et l'affluence devient de plus en plus importante jusque vers les coups de 10 heures. Les agents de sécurité de la Senelec veillent au grain avec quelques éléments des forces de l'ordre. Mme Diouf, rencontrée dans une des agences de la Senelec, se veut réaliste. ‘La Senelec risque de nous couper le jus, si l'on se met à respecter un mot d'ordre de boycott des factures. Il faut payer, c'est tout’, lance-t-elle. Même constat au croisement Serigne Assane de Guédiawaye, où il était quasi impossible de se frayer un chemin qui mène au niveau des guichets de la Senelec.
Mais au-delà du respect des engagements vis-à-vis de la Senelec, l’on souligne que la nouvelle hausse du prix de l'électricité n'est pas prise en compte dans les factures arrivées à échéance ce 6 juillet, mais elle devrait intervenir dans les factures du mois de septembre.
Chef de l'agence Senelec de Guédiawaye, Cheikh Bitèye estime qu’’il faut être sérieux’. A son avis, les factures doivent être payées du moment que l'électricité a été consommée. Ce mot d’ordre de boycott, souligne-t-il, n’a pas de sens. Et d'un ton ferme, Cheikh Bitèye prévient : ‘Si l'on constate qu'il y a des gens qui refusent de payer les factures, nous leur couperons l'électricité ; à moins qu'il ait une intervention au niveau de la hiérarchie’. Evoquant la sécurité des agents déployés sur le terrain, Cheikh Bitèye met en garde : ‘Si nos agents, en faisant leur boulot, sont tabassés, les agresseurs seront traînés en justice et force reviendra à la loi’.
En outre, le chef de l'agence Senelec de Guédiawaye trouve peu pertinent le mot d’ordre lancé par le Collectif des résidents de Guédiawaye. ‘Si les imams campent sur leur décision, les syndicats, au niveau de la Senelec, peuvent également se mobiliser en paralysant tout le système. Ce qui provoquerait le mouvement connu en 98...’, soutient Cheikh Bitèye qui ajoute : ‘Nous sommes dans un pays où l'électricité est une source importante de l'économie, donc, nous devons discuter et trouver un juste milieu’.
Au niveau des agences Bourguiba, Médina, etc. : Le déficit de communication fait échec à l’appel des imams
L'agence Senelec de Bourguiba n’a semble-t-il pas vécu une journée singulière, ce lundi 6 juillet 2009. Au passage de votre serviteur, des personnes assises sur des chaises, attendaient tranquillement leur tour pour passer à la caisse afin d'honorer leurs factures d'électricité. Et ce, en dépit de l'appel du Collectif des résidents de Guédiawaye, soutenus par des associations de consommateurs. Ces acteurs ont, à travers un mémorandum, demandé aux populations de ‘cesser tout paiement de facture d'électricité à compter de ce lundi 6 juillet à 8 heures’.
Arona Nd, interrogé sur la ‘défection’ de certains consommateurs précise : ‘Je n'étais pas au courant de ce mot d'ordre’. Il trouve, toutefois, que l’appel des résidents de Guédiawaye est ‘une bonne initiative’. ‘Je ne sais pas, si le fait de refuser de payer les factures est la meilleure solution pour mettre fin aux multiples hausses du prix de l'électricité. Mais une chose est sûre, il nous faut nous autres Sénégalais prendre ce problème à bras le corps et le résoudre une bonne fois pour toute’, déclare-t-il.
Non loin de lui, une dame, la cinquantaine sonnée, semble ne pas être du même avis. ‘Ce que les imams veulent nous faire faire n'est pas du tout responsable. Il nous faut payer ce que nous avons consommé. Si tout le monde refuse de payer, cela ne fera pas avancer notre pays. Et puis, disons-nous la vérité, le rôle d'un Imam n'est pas d'appeler à la désobeïssance civile. C'est plutôt de faire des prêches dans les mosquées’, estime elle. Même constat au niveau de l'agence de la Médina où, dés les premières heures de la matinée, les caisses ont été prises d'assaut par les consommateurs venus honorer leur facture. Et, nombre d'entre eux disent ne pas être au courant d'une telle décision des religieux. Abdou, jeune habitant de ce quartier, semble approuver la démarché des imams de Guédiawaye. Il soutient : ‘Je suis de tout cœur avec les imams. C'est à nous Sénégalais de résoudre nos problèmes. Un Chinois ne viendra jamais le faire à notre place. Il nous faut prendre nos responsabilités. Et c'est ce que les imams ont bien compris’.
Interrogé sur cette nouvelle forme de lutte, A. M., caissier à ladite agence déclare : ‘Depuis ce matin, nous travaillons normalement. Les gens viennent payer comme ils le faisaient. On ne se rend même pas compte qu'un appel à été lancé à cet effet. Vous avez constaté de vous même que les gens sont venus en masse et nos agents de sécurité veillent au grain pour éviter toute perturbation’.
Source: Walfadjri
Les opérations de paiement continuent, et l'affluence devient de plus en plus importante jusque vers les coups de 10 heures. Les agents de sécurité de la Senelec veillent au grain avec quelques éléments des forces de l'ordre. Mme Diouf, rencontrée dans une des agences de la Senelec, se veut réaliste. ‘La Senelec risque de nous couper le jus, si l'on se met à respecter un mot d'ordre de boycott des factures. Il faut payer, c'est tout’, lance-t-elle. Même constat au croisement Serigne Assane de Guédiawaye, où il était quasi impossible de se frayer un chemin qui mène au niveau des guichets de la Senelec.
Mais au-delà du respect des engagements vis-à-vis de la Senelec, l’on souligne que la nouvelle hausse du prix de l'électricité n'est pas prise en compte dans les factures arrivées à échéance ce 6 juillet, mais elle devrait intervenir dans les factures du mois de septembre.
Chef de l'agence Senelec de Guédiawaye, Cheikh Bitèye estime qu’’il faut être sérieux’. A son avis, les factures doivent être payées du moment que l'électricité a été consommée. Ce mot d’ordre de boycott, souligne-t-il, n’a pas de sens. Et d'un ton ferme, Cheikh Bitèye prévient : ‘Si l'on constate qu'il y a des gens qui refusent de payer les factures, nous leur couperons l'électricité ; à moins qu'il ait une intervention au niveau de la hiérarchie’. Evoquant la sécurité des agents déployés sur le terrain, Cheikh Bitèye met en garde : ‘Si nos agents, en faisant leur boulot, sont tabassés, les agresseurs seront traînés en justice et force reviendra à la loi’.
En outre, le chef de l'agence Senelec de Guédiawaye trouve peu pertinent le mot d’ordre lancé par le Collectif des résidents de Guédiawaye. ‘Si les imams campent sur leur décision, les syndicats, au niveau de la Senelec, peuvent également se mobiliser en paralysant tout le système. Ce qui provoquerait le mouvement connu en 98...’, soutient Cheikh Bitèye qui ajoute : ‘Nous sommes dans un pays où l'électricité est une source importante de l'économie, donc, nous devons discuter et trouver un juste milieu’.
Au niveau des agences Bourguiba, Médina, etc. : Le déficit de communication fait échec à l’appel des imams
L'agence Senelec de Bourguiba n’a semble-t-il pas vécu une journée singulière, ce lundi 6 juillet 2009. Au passage de votre serviteur, des personnes assises sur des chaises, attendaient tranquillement leur tour pour passer à la caisse afin d'honorer leurs factures d'électricité. Et ce, en dépit de l'appel du Collectif des résidents de Guédiawaye, soutenus par des associations de consommateurs. Ces acteurs ont, à travers un mémorandum, demandé aux populations de ‘cesser tout paiement de facture d'électricité à compter de ce lundi 6 juillet à 8 heures’.
Arona Nd, interrogé sur la ‘défection’ de certains consommateurs précise : ‘Je n'étais pas au courant de ce mot d'ordre’. Il trouve, toutefois, que l’appel des résidents de Guédiawaye est ‘une bonne initiative’. ‘Je ne sais pas, si le fait de refuser de payer les factures est la meilleure solution pour mettre fin aux multiples hausses du prix de l'électricité. Mais une chose est sûre, il nous faut nous autres Sénégalais prendre ce problème à bras le corps et le résoudre une bonne fois pour toute’, déclare-t-il.
Non loin de lui, une dame, la cinquantaine sonnée, semble ne pas être du même avis. ‘Ce que les imams veulent nous faire faire n'est pas du tout responsable. Il nous faut payer ce que nous avons consommé. Si tout le monde refuse de payer, cela ne fera pas avancer notre pays. Et puis, disons-nous la vérité, le rôle d'un Imam n'est pas d'appeler à la désobeïssance civile. C'est plutôt de faire des prêches dans les mosquées’, estime elle. Même constat au niveau de l'agence de la Médina où, dés les premières heures de la matinée, les caisses ont été prises d'assaut par les consommateurs venus honorer leur facture. Et, nombre d'entre eux disent ne pas être au courant d'une telle décision des religieux. Abdou, jeune habitant de ce quartier, semble approuver la démarché des imams de Guédiawaye. Il soutient : ‘Je suis de tout cœur avec les imams. C'est à nous Sénégalais de résoudre nos problèmes. Un Chinois ne viendra jamais le faire à notre place. Il nous faut prendre nos responsabilités. Et c'est ce que les imams ont bien compris’.
Interrogé sur cette nouvelle forme de lutte, A. M., caissier à ladite agence déclare : ‘Depuis ce matin, nous travaillons normalement. Les gens viennent payer comme ils le faisaient. On ne se rend même pas compte qu'un appel à été lancé à cet effet. Vous avez constaté de vous même que les gens sont venus en masse et nos agents de sécurité veillent au grain pour éviter toute perturbation’.
Source: Walfadjri