
Poste de sélectionneur national
‘C'est un challenge. Une mission lourde et exaltante à la fois qui nous a été confiée par les responsables de la Fédération sénégalaise de football et ceux de la Direction technique nationale. Même si le terrain a été le critère déterminant au moment de nous choisir, permettez-moi de remercier ces personnalités qui ont eu confiance en nous pour conduire notre équipe nationale. Permettez-moi d'accorder aussi une pensée pieuse à mes défunts parents sans qui, je ne serai pas là pour conduire cette mission de portée nationale. J'associe à ces remerciements le président de la Linguère de Saint-Louis, Ababacar Sy, qui m'a permis d'exprimer mes compétences d'entraîneur de haut niveau, avant que les autorités de la Fédération sénégalaise de football et celle de la Direction technique nationale, ne fassent confiance à mon expertise. Ababacar Sy est un manager hors pair doublé d'un sens patriotique. Quand on me nommait sélectionneur national le 15 décembre dernier, il pouvait bien refuser de me libérer. Parce que je suis toujours son employé à la Linguère de Saint-Louis. Mais, guidé par son sens patriotique, il m'a encouragé et félicité. Il a prié pour moi afin que je réussisse dans ma nouvelle mission. Permettez-moi de le remercier du fond du cœur.
‘Je remercie aussi mes collaborateurs Abdoulaye Sarr, Mayacine Mar et Ferdinand Coly qui ont accepté à s'associer à moi dans cette mission exaltante qui m'a été confiée. Je suis entouré de trois grands techniciens de haut niveau qui pourront me faciliter le travail.
‘Pour parler de notre feuille de route, nous vous avons soumis un document qui contient le plan stratégique que nous comptons développer au cours des quatre années que va durer notre contrat avec la Fédération sénégalaise de football et l'Etat du Sénégal’.
Innovation à apporter
‘Je tiens à reconnaître que nous avons pour mission principale de reconstruire le football sénégalais dans son ensemble pendant ces quatre années à venir. Je dis bien ensemble, parce que nous allons travailler en synergie avec la Direction technique nationale et tous les entraîneurs sénégalais qui ont en charge les différents clubs de tous les niveaux. Je tiens seulement à dire que l'équipe nationale est l'affaire de tout le monde. Elle est quelque chose de très sacrée. Nous entendons ainsi marquer notre arrivée par une certaine rupture. Dans tout pays ou même une simple structure, il est nécessaire d’avoir des règles de fonctionnement auxquelles tout le monde doit se soumettre pour ne pas instaurer l'anarchie. Une nouvelle organisation sera ainsi impulsée dans la vie de la tanière. Tout le monde aura l'obligation stricte de se soumettre au règlement qui sera mis en place. Il y aura ainsi des récompenses graduelles par rapport à la conduite de tous les membres du groupe sans aucune exception. Le joueur ou le membre de l'encadrement technique, médical qui ne se soumettrait pas au règlement intérieur mis en place, recevra sa récompense en fonction de la faute commise. Il n'y aura aucun sentiment, aucun état d'âme à gérer. Je ne jouerai pas au gendarme ni au policier. Ça, je ne le ferai pas. Je ne peux même pas le faire. Mais, ce à quoi je tiens, et sur quoi je serai vraiment intransigeant, c'est la discipline de groupe à laquelle tout joueur sélectionné aura l’obligation de se soumettre’.
Rôle attendu de la presse
‘Vous êtes des partenaires, je dirai même des collaborateurs avec lesquels nous allons engager ce travail de reconstruction du football sénégalais. De par votre rôle de relais, vous aurez un rôle très important à jouer dans cette mission de reconstruction du football sénégalais. C'est sûr qu'il y aura des contradictions et des zones de turbulences entre nous, que les rapports seront bien souvent tendus, parfois très heurtés. Mais, il faut qu'on positive tout cela. Parce que nous sommes tous engagés à servir le football sénégalais. Il faut qu'on garde l'esprit dans le jeu. Il est bon de critiquer. Mais qu'on le fasse avec des arguments pour faire développer le football sénégalais. Ensemble, il faut que vous nous aidez à fédérer le peuple sénégalais autour de son football. Restez constants dans vos différentes lignes éditoriales. Ne nous faites aucun cadeau, s'il le faut. Mais, faites-le avec des arguments à même de nous aider à mieux faire notre travail de technicien’.
Crise du football sénégalais
‘Sachez qu'au Sénégal, on a plus débattu du cadre institutionnel ces trois dernières années qu'à jouer au football. Il faut qu'on arrête à passer tout notre temps à parler pour laisser la place au jeu. Il faut qu'on arrête les déclarations d'intention et de motivation pour traduire en actes nos engagements et autres pensées. En mettant plus l'accent sur le football, on aura moins de bavardage. Au cas échéant, c'est le football qui se portera mieux’.
Contrats non signés avec la tutelle
‘Sachez que la discussion pour les salaires n'a duré que deux minutes, pas plus. Nous ne nous engageons pas en sélection pour gagner de l'argent. Je n'ai cessé de dire aux gens que nous sommes des soldats de la nation. C'est vrai qu'on attendait bien d'être édifié sur nos contrats, avant de commencer le travail, mais ce n'est pas à cause des salaires. On tenait plutôt à rencontrer les responsables du Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football pour échanger sur un certain nombre de questions liées aux moyens à mettre à la disposition de la Direction technique nationale. Cette réunion a bien eu lieu. Nous avons ainsi beaucoup discuté sur les moyens de travail à mettre à la disposition de la Direction technique nationale. On ne peut pas développer le football sans mettre des moyens conséquents à la disposition de la Direction technique nationale. Pour un sélectionneur national, il n'y a pas meilleurs collaborateurs que les différents entraîneurs nationaux. Mettre par conséquent les moyens matériels et financiers à la disposition de la Direction technique nationale est déjà un grand pas de réussi pour le développement de notre football.
‘Le président, Me Augustin Senghor, qui a été très sensible à notre préoccupation, nous a tenu un langage franc. Il s'est engagé à doter la Direction technique des moyens qu'il faut pour qu'elle se consacre réellement à sa tâche. Le président nous a aussi indiqué, au cours de cette réunion, que c'est la procédure administrative qui retarde le dossier de nos contrats, avant de nous inviter à commencer le travail. Mais, sachez qu'on n’a pas attendu que le président nous interpelle pour commencer le travail. On était déjà sur pied depuis le soir de notre nomination à la tête de cette sélection nationale’.
Joueurs à utiliser pour la reconstruction
’Tous les joueurs sénégalais à même de répondre à nos attentes. Nous n'avons de fixation sur aucun joueur. Nous avons bien commencé le travail à cet effet. Des noms ont été répertoriés. Il y en a des joueurs locaux et des expatriés. Nous avons beaucoup discuté par téléphone avec beaucoup de joueurs expatriés depuis notre nomination. On leur a expliqué et on les a sensibilisés sur ce que nous voulons faire. Ils ont été très réceptifs et sensibles. C'est dire que le travail a bien démarré, bien qu'on n’ait pas encore signé les contrats que les gens ont évoqués. J'entends continuer le remarquable travail que le Dtn avait démarré pendant l'intérim qu'il a assuré’.
La génération de 2002
‘Je ne fais aucune discrimination sur l'âge. On donnera la chance à tous les joueurs sénégalais d'horizons divers. Seuls le talent et le physique seront déterminants dans nos critères de sélection. On donnera la chance aux joueurs locaux pour qu'ils expriment leur talent. Mis dans de réelles conditions de performance, il y a des locaux qui peuvent nous valoir plus de satisfaction que certains professionnels. En tant que membres du staff technique national, nous allons descendre dans les différents clubs de toutes les divisions confondues et dans toutes les régions, dans tous les départements pour aller à la recherche de joueurs. On ne va pas seulement se limiter à notre rôle de sélectionneur pour attendre des matches amicaux ou des matches officiels. Non. Nous allons jouer les rôles des entraîneurs pour rester en contact permanent avec les joueurs, surtout les locaux qui seront ciblés.
‘Mais, sachez qu'on sera vraiment très rigoureux sur la discipline de groupe. On va instaurer un règlement que tout le monde aura à respecter. Comment voulez-vous qu’un joueur à qui vous tendez le micro et qui insulte tout le monde, puisse tranquillement revenir en sélection ? Ça, c'est impardonnable. Le maillot national, c’est quelque chose de sacré. C’est un tissu de valeur. Cela doit donc être un honneur pour un joueur que de le porter. La porte n'est fermée à aucun joueur. Mais, ce n'est pas n'importe quel joueur qui sera sélectionné’.
Réponse à Joseph Antoine Bell
‘Je suis là pour parler de l'organisation de notre football sénégalais, de sa reconstruire et du jeu à faire produire à nos joueurs et non pour répondre à quiconque. C'est sur le terrain que nous comptons apporter notre expertise et non dans les médias’.
Propos rassemblés par Mamanding Nicolas SONKO
Source Walfadjri
‘C'est un challenge. Une mission lourde et exaltante à la fois qui nous a été confiée par les responsables de la Fédération sénégalaise de football et ceux de la Direction technique nationale. Même si le terrain a été le critère déterminant au moment de nous choisir, permettez-moi de remercier ces personnalités qui ont eu confiance en nous pour conduire notre équipe nationale. Permettez-moi d'accorder aussi une pensée pieuse à mes défunts parents sans qui, je ne serai pas là pour conduire cette mission de portée nationale. J'associe à ces remerciements le président de la Linguère de Saint-Louis, Ababacar Sy, qui m'a permis d'exprimer mes compétences d'entraîneur de haut niveau, avant que les autorités de la Fédération sénégalaise de football et celle de la Direction technique nationale, ne fassent confiance à mon expertise. Ababacar Sy est un manager hors pair doublé d'un sens patriotique. Quand on me nommait sélectionneur national le 15 décembre dernier, il pouvait bien refuser de me libérer. Parce que je suis toujours son employé à la Linguère de Saint-Louis. Mais, guidé par son sens patriotique, il m'a encouragé et félicité. Il a prié pour moi afin que je réussisse dans ma nouvelle mission. Permettez-moi de le remercier du fond du cœur.
‘Je remercie aussi mes collaborateurs Abdoulaye Sarr, Mayacine Mar et Ferdinand Coly qui ont accepté à s'associer à moi dans cette mission exaltante qui m'a été confiée. Je suis entouré de trois grands techniciens de haut niveau qui pourront me faciliter le travail.
‘Pour parler de notre feuille de route, nous vous avons soumis un document qui contient le plan stratégique que nous comptons développer au cours des quatre années que va durer notre contrat avec la Fédération sénégalaise de football et l'Etat du Sénégal’.
Innovation à apporter
‘Je tiens à reconnaître que nous avons pour mission principale de reconstruire le football sénégalais dans son ensemble pendant ces quatre années à venir. Je dis bien ensemble, parce que nous allons travailler en synergie avec la Direction technique nationale et tous les entraîneurs sénégalais qui ont en charge les différents clubs de tous les niveaux. Je tiens seulement à dire que l'équipe nationale est l'affaire de tout le monde. Elle est quelque chose de très sacrée. Nous entendons ainsi marquer notre arrivée par une certaine rupture. Dans tout pays ou même une simple structure, il est nécessaire d’avoir des règles de fonctionnement auxquelles tout le monde doit se soumettre pour ne pas instaurer l'anarchie. Une nouvelle organisation sera ainsi impulsée dans la vie de la tanière. Tout le monde aura l'obligation stricte de se soumettre au règlement qui sera mis en place. Il y aura ainsi des récompenses graduelles par rapport à la conduite de tous les membres du groupe sans aucune exception. Le joueur ou le membre de l'encadrement technique, médical qui ne se soumettrait pas au règlement intérieur mis en place, recevra sa récompense en fonction de la faute commise. Il n'y aura aucun sentiment, aucun état d'âme à gérer. Je ne jouerai pas au gendarme ni au policier. Ça, je ne le ferai pas. Je ne peux même pas le faire. Mais, ce à quoi je tiens, et sur quoi je serai vraiment intransigeant, c'est la discipline de groupe à laquelle tout joueur sélectionné aura l’obligation de se soumettre’.
Rôle attendu de la presse
‘Vous êtes des partenaires, je dirai même des collaborateurs avec lesquels nous allons engager ce travail de reconstruction du football sénégalais. De par votre rôle de relais, vous aurez un rôle très important à jouer dans cette mission de reconstruction du football sénégalais. C'est sûr qu'il y aura des contradictions et des zones de turbulences entre nous, que les rapports seront bien souvent tendus, parfois très heurtés. Mais, il faut qu'on positive tout cela. Parce que nous sommes tous engagés à servir le football sénégalais. Il faut qu'on garde l'esprit dans le jeu. Il est bon de critiquer. Mais qu'on le fasse avec des arguments pour faire développer le football sénégalais. Ensemble, il faut que vous nous aidez à fédérer le peuple sénégalais autour de son football. Restez constants dans vos différentes lignes éditoriales. Ne nous faites aucun cadeau, s'il le faut. Mais, faites-le avec des arguments à même de nous aider à mieux faire notre travail de technicien’.
Crise du football sénégalais
‘Sachez qu'au Sénégal, on a plus débattu du cadre institutionnel ces trois dernières années qu'à jouer au football. Il faut qu'on arrête à passer tout notre temps à parler pour laisser la place au jeu. Il faut qu'on arrête les déclarations d'intention et de motivation pour traduire en actes nos engagements et autres pensées. En mettant plus l'accent sur le football, on aura moins de bavardage. Au cas échéant, c'est le football qui se portera mieux’.
Contrats non signés avec la tutelle
‘Sachez que la discussion pour les salaires n'a duré que deux minutes, pas plus. Nous ne nous engageons pas en sélection pour gagner de l'argent. Je n'ai cessé de dire aux gens que nous sommes des soldats de la nation. C'est vrai qu'on attendait bien d'être édifié sur nos contrats, avant de commencer le travail, mais ce n'est pas à cause des salaires. On tenait plutôt à rencontrer les responsables du Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football pour échanger sur un certain nombre de questions liées aux moyens à mettre à la disposition de la Direction technique nationale. Cette réunion a bien eu lieu. Nous avons ainsi beaucoup discuté sur les moyens de travail à mettre à la disposition de la Direction technique nationale. On ne peut pas développer le football sans mettre des moyens conséquents à la disposition de la Direction technique nationale. Pour un sélectionneur national, il n'y a pas meilleurs collaborateurs que les différents entraîneurs nationaux. Mettre par conséquent les moyens matériels et financiers à la disposition de la Direction technique nationale est déjà un grand pas de réussi pour le développement de notre football.
‘Le président, Me Augustin Senghor, qui a été très sensible à notre préoccupation, nous a tenu un langage franc. Il s'est engagé à doter la Direction technique des moyens qu'il faut pour qu'elle se consacre réellement à sa tâche. Le président nous a aussi indiqué, au cours de cette réunion, que c'est la procédure administrative qui retarde le dossier de nos contrats, avant de nous inviter à commencer le travail. Mais, sachez qu'on n’a pas attendu que le président nous interpelle pour commencer le travail. On était déjà sur pied depuis le soir de notre nomination à la tête de cette sélection nationale’.
Joueurs à utiliser pour la reconstruction
’Tous les joueurs sénégalais à même de répondre à nos attentes. Nous n'avons de fixation sur aucun joueur. Nous avons bien commencé le travail à cet effet. Des noms ont été répertoriés. Il y en a des joueurs locaux et des expatriés. Nous avons beaucoup discuté par téléphone avec beaucoup de joueurs expatriés depuis notre nomination. On leur a expliqué et on les a sensibilisés sur ce que nous voulons faire. Ils ont été très réceptifs et sensibles. C'est dire que le travail a bien démarré, bien qu'on n’ait pas encore signé les contrats que les gens ont évoqués. J'entends continuer le remarquable travail que le Dtn avait démarré pendant l'intérim qu'il a assuré’.
La génération de 2002
‘Je ne fais aucune discrimination sur l'âge. On donnera la chance à tous les joueurs sénégalais d'horizons divers. Seuls le talent et le physique seront déterminants dans nos critères de sélection. On donnera la chance aux joueurs locaux pour qu'ils expriment leur talent. Mis dans de réelles conditions de performance, il y a des locaux qui peuvent nous valoir plus de satisfaction que certains professionnels. En tant que membres du staff technique national, nous allons descendre dans les différents clubs de toutes les divisions confondues et dans toutes les régions, dans tous les départements pour aller à la recherche de joueurs. On ne va pas seulement se limiter à notre rôle de sélectionneur pour attendre des matches amicaux ou des matches officiels. Non. Nous allons jouer les rôles des entraîneurs pour rester en contact permanent avec les joueurs, surtout les locaux qui seront ciblés.
‘Mais, sachez qu'on sera vraiment très rigoureux sur la discipline de groupe. On va instaurer un règlement que tout le monde aura à respecter. Comment voulez-vous qu’un joueur à qui vous tendez le micro et qui insulte tout le monde, puisse tranquillement revenir en sélection ? Ça, c'est impardonnable. Le maillot national, c’est quelque chose de sacré. C’est un tissu de valeur. Cela doit donc être un honneur pour un joueur que de le porter. La porte n'est fermée à aucun joueur. Mais, ce n'est pas n'importe quel joueur qui sera sélectionné’.
Réponse à Joseph Antoine Bell
‘Je suis là pour parler de l'organisation de notre football sénégalais, de sa reconstruire et du jeu à faire produire à nos joueurs et non pour répondre à quiconque. C'est sur le terrain que nous comptons apporter notre expertise et non dans les médias’.
Propos rassemblés par Mamanding Nicolas SONKO
Source Walfadjri