
« A ce sujet, disent-ils, l’érosion vertigineuse du pouvoir d’achat des ménages provoquée par la flambée, dans des proportions inouïes, des prix des denrées et produits de consommation courante et par les perturbations dans la distribution constitue une sérieuse équation devant laquelle malheureusement le gouvernement s’est, une nouvelle fois, dérobé en opposant le fatalisme hors de propos d’un horizon inopportunément fixé à 2015 ». Et d’indiquer que : « Quant à la détresse du monde rural face à laquelle le régime d’Abdoulaye Wade a toujours louvoyé, elle ne trouvera certainement pas une solution dans le remords tardif. Car, au lieu d’apporter les fonds nécessaires à la résorption définitive du déficit en vivres, le gouvernement verse dans le saupoudrage en injectant une goutte d’eau dans la mer des difficultés du monde rural. En effet, il faut bien admettre, et les experts s’y accordent, que les 10 milliards de francs CFA annoncés par le gouvernement couvrent, à peine, l’acquisition de 30.000 tonnes de riz, un chiffre bien en deçà des 876.000 tonnes nécessaires pour couvrir les besoins céréaliers du monde rural. C’est la preuve manifeste que le gouvernement n’a pas procédé à une évaluation sérieuse et exhaustive du désastre dans le monde rural qui, outre le déficit en vivres, est confronté à l’absence d’aliments pour le cheptel et à un important préjudice financier provoqué par la campagne chaotique de commercialisation de l’arachide ». En vérité, ajoutent-ils, « l’incurie du gouvernement n’épargne aucun secteur de la vie nationale. Sous ce rapport, la situation alarmante de l’école sénégalaise engluée dans une crise persistante constitue une véritable préoccupation nationale. C’est d’ailleurs, sur cette question que l’irresponsabilité du régime d’Abdoulaye Wade est la plus marquante car au lieu d’offrir des solutions rassurantes aux enseignants, aux élèves et aux étudiants, le gouvernement verse dans la propagande malsaine en tentant de faire porter la responsabilité de la crise, et le spectre de l’année blanche, aux syndicats d’enseignants. A ce propos, la situation particulièrement tendue à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar laisse présager une explosion que l’arrestation des représentants des étudiants ne fera que raviver ». Et de continuer à égrener leur chapelet de griefs contre les libéraux : « Au lieu de faire face à toutes ces urgences en proposant des solutions immédiates de sortie de crise, le projet dominant qui mobilise toute l’énergie du pouvoir, semble entièrement consacré à la répression aveugle en vue d’étouffer la colère populaire. A cet égard, le Parti socialiste qui s’insurge contre les dérives autoritaires du pouvoir, condamne fermement les brutalités policières et exige la libération, sans délai, de tous les manifestants arrêtés dimanche ». Le Parti socialiste s’est aussi indigné de l’invasion des locaux de Walf Fadjri et « de la confiscation de ses images par la police politique d’Abdoulaye Wade ». Il dit également manifester « sa solidarité agissante à la presse privée et l’exhorte à poursuivre, avec le même professionnalisme, son travail d’information et de sensibilisation de l’opinion ».
Source: Ferloo.com
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