Dakar, 20 juin (APS) – L’ajustement budgétaire opéré récemment par le gouvernement sénégalais a remis sur les rails le programme dit Instrument de soutien à la politique économique (ISPE) exécuté par le Sénégal, selon le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI).
‘’Le gouvernement a accepté l’ajustement budgétaire, ce qui a permis au programme avec le FMI de se remettre sur les rails’’, a déclaré Alex Ségura, dans un entretien, vendredi avec l’APS. ‘’Ça a ouvert les vannes, a-t-il signalé estimant que les bailleurs vont apporter plus de ressources’’.
Mercredi, le FMI a conclu la première revue du l’ISPE qui consacre ‘’les performances en matière de respect de l’essentiel des mesures arrêtées dans le programme’’. ‘’L’ensemble des (12) critères d’évaluation quantitatifs ont été respectés’’, selon un communiqué. ‘’Le seul critère qui faisait exception à fin décembre 2007, à savoir celui relatif aux arriérés intérieurs au sens du programme, est maintenant respecté.’’
Le critère clé portant sur le déficit budgétaire de base s’est établi à 47,3 milliards de francs CFA contre un plafond de 56 milliards, tandis que le déficit budgétaire global (base ordonnancement) a été plus faible qu’attendu, se situant à 3,5% du PIB contre un maximum de 4,7%.
‘’L’enjeu, c’est que le gouvernement a accepté un ajustement budgétaire et il a, par ailleurs, lancé un emprunt obligataire qui vont permettre à l’économie de souffler parce que les entreprises du secteur privé vont être payées’’, a noté Alex Ségura.
Au plan structurel, il souligne qu’‘’il s’agit probablement de la meilleure performance de l’histoire des relations entre le FMI et le Sénégal’’. ‘’C’est un effet positif de l’ISPE’’, a-t-il relevé, indiquant ‘’des perspectives économiques (qui) restent positives (pour le pays)’’.
‘’J’ai bon espoir’’, a dit le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) commentant le plafonnement, le 19 mai dernier par le Premier ministre, du budget de fonctionnement de l’Etat à 15 milliards de moins que son niveau précédent. Toutefois, M. Ségura précise que ‘’les ministères sociaux (santé et éducation) ont été épargnés’’.
Aussi, a-t-il souligné le plafonnement des dépenses d’investissement à un niveau de 73 milliards. Ces deux coupes budgétaires font 88 milliards. A ces économies budgétaires s’ajoutent, en ressources, les fonds en cours d’être levés sur marché financier grâce l’émission d’emprunts obligataires de l’ordre de 100 milliards.
Avec ces deux composantes (sources), soutient-il, ‘’la dette aux fournisseurs de l’Etat peut être rapidement apurée’’. ‘’Ça, pour nous était absolument crucial’’, confie-t-il en référence à la situation récente marquée par des ‘’fondamentaux bons mais qui se dégradaient très vite’’.
‘’C’était un risque de dérapage (budgétaire) très grave. Mais, des mesures ont été prises. La feuille de route est bonne. Maintenant, il faut la respecter’’, a-t-il insisté.
Mieux, poursuit-il, l’ajustement budgétaire et la capacité de l’Etat du Sénégal mobiliser des fonds sur le marché prouvent que ‘’si le gouvernement le souhaite bien, ça lui permet de continuer avec la politique des subventions’’. Celles-ci sont projetées à un coût d’au moins 170 milliards en 2008. Plus nuancé dans la critique, le FMI invite cependant les autorités sénégalaises à la recherche de meilleures dépenses de subventions.
Le Fonds maintient ses trois critiques sur l’efficacité, sur le coût (la cherté) et sur le ciblage en faveur des couches vulnérables de la population confrontées plus que d’autres au renchérissement du coût de la vie (dépenses alimentaires).
‘’C’est vrai, le contexte est très difficile, il ne faut pas le nier. Ça, c’est indéniable. Il n’y a pas de solution miracle : on ne peut pas bloquer tous les prix, là les commerçants risquent de décider de ne pas vendre, et on ne peut pas tout subventionner non plus parce les ressources sont limitées’’, explique Alex Ségura.
‘’Pourquoi autant de mesures de subventions généralisées quand vous pouvez mieux cibler les dépenses sur les pauvres ?’’, s’interroge-t-il, précisant qu’il ne demande aucunement la suppression des subventions publiques aux ménages. Selon lui, elles doivent être moins généralisées pour servir les seuls pauvres qui en ont besoin.
‘’Le gouvernement a accepté l’ajustement budgétaire, ce qui a permis au programme avec le FMI de se remettre sur les rails’’, a déclaré Alex Ségura, dans un entretien, vendredi avec l’APS. ‘’Ça a ouvert les vannes, a-t-il signalé estimant que les bailleurs vont apporter plus de ressources’’.
Mercredi, le FMI a conclu la première revue du l’ISPE qui consacre ‘’les performances en matière de respect de l’essentiel des mesures arrêtées dans le programme’’. ‘’L’ensemble des (12) critères d’évaluation quantitatifs ont été respectés’’, selon un communiqué. ‘’Le seul critère qui faisait exception à fin décembre 2007, à savoir celui relatif aux arriérés intérieurs au sens du programme, est maintenant respecté.’’
Le critère clé portant sur le déficit budgétaire de base s’est établi à 47,3 milliards de francs CFA contre un plafond de 56 milliards, tandis que le déficit budgétaire global (base ordonnancement) a été plus faible qu’attendu, se situant à 3,5% du PIB contre un maximum de 4,7%.
‘’L’enjeu, c’est que le gouvernement a accepté un ajustement budgétaire et il a, par ailleurs, lancé un emprunt obligataire qui vont permettre à l’économie de souffler parce que les entreprises du secteur privé vont être payées’’, a noté Alex Ségura.
Au plan structurel, il souligne qu’‘’il s’agit probablement de la meilleure performance de l’histoire des relations entre le FMI et le Sénégal’’. ‘’C’est un effet positif de l’ISPE’’, a-t-il relevé, indiquant ‘’des perspectives économiques (qui) restent positives (pour le pays)’’.
‘’J’ai bon espoir’’, a dit le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) commentant le plafonnement, le 19 mai dernier par le Premier ministre, du budget de fonctionnement de l’Etat à 15 milliards de moins que son niveau précédent. Toutefois, M. Ségura précise que ‘’les ministères sociaux (santé et éducation) ont été épargnés’’.
Aussi, a-t-il souligné le plafonnement des dépenses d’investissement à un niveau de 73 milliards. Ces deux coupes budgétaires font 88 milliards. A ces économies budgétaires s’ajoutent, en ressources, les fonds en cours d’être levés sur marché financier grâce l’émission d’emprunts obligataires de l’ordre de 100 milliards.
Avec ces deux composantes (sources), soutient-il, ‘’la dette aux fournisseurs de l’Etat peut être rapidement apurée’’. ‘’Ça, pour nous était absolument crucial’’, confie-t-il en référence à la situation récente marquée par des ‘’fondamentaux bons mais qui se dégradaient très vite’’.
‘’C’était un risque de dérapage (budgétaire) très grave. Mais, des mesures ont été prises. La feuille de route est bonne. Maintenant, il faut la respecter’’, a-t-il insisté.
Mieux, poursuit-il, l’ajustement budgétaire et la capacité de l’Etat du Sénégal mobiliser des fonds sur le marché prouvent que ‘’si le gouvernement le souhaite bien, ça lui permet de continuer avec la politique des subventions’’. Celles-ci sont projetées à un coût d’au moins 170 milliards en 2008. Plus nuancé dans la critique, le FMI invite cependant les autorités sénégalaises à la recherche de meilleures dépenses de subventions.
Le Fonds maintient ses trois critiques sur l’efficacité, sur le coût (la cherté) et sur le ciblage en faveur des couches vulnérables de la population confrontées plus que d’autres au renchérissement du coût de la vie (dépenses alimentaires).
‘’C’est vrai, le contexte est très difficile, il ne faut pas le nier. Ça, c’est indéniable. Il n’y a pas de solution miracle : on ne peut pas bloquer tous les prix, là les commerçants risquent de décider de ne pas vendre, et on ne peut pas tout subventionner non plus parce les ressources sont limitées’’, explique Alex Ségura.
‘’Pourquoi autant de mesures de subventions généralisées quand vous pouvez mieux cibler les dépenses sur les pauvres ?’’, s’interroge-t-il, précisant qu’il ne demande aucunement la suppression des subventions publiques aux ménages. Selon lui, elles doivent être moins généralisées pour servir les seuls pauvres qui en ont besoin.