
Maintenant, il agite la « grande offensive pour une amélioration des conditions de vie des
Sénégalais », comme s’il pouvait réussir à près de deux ans de la fin de son mandat ce qu’il n’a pas pu faire en neuf ans d’exercice du pouvoir. Ce mois de novembre sera politique pour faire oublier l’affaire Segura, qui a même fait monter au créneau le chef de l’Église sénégalaise. Wade compte la ranger aux calendes grecques avant la fin de l’année, précisément le 12 décembre prochain, quand il aura autour de lui des chefs d’État et d’autres « hautes personnalités », pour les besoins de l’inauguration de son monument de la « renaissance africaine ». Wade sait, comme le rappelait l’écrivain Djibril Tamsir Niane, que « les hommes oublient vite ». Il est sûr que sa croisade pour l’amnésie des Sénégalais va lui coûter du temps, de l’énergie et des millions. Mais, Wade n’en a cure et ne peut faire autrement.
Quand un mal est nécessaire, machiavélique, on ne peut que s’y employer. D’ailleurs si sa campagne pour l’oubli ne réussit pas, Wade fera guillotiner son actuel sixième Premier ministre. Malgré son âge très avancé, Les états d’âme, iWade ne connaît pas. Il n’a d’amour et d’égard que pour son épouse, Viviane Vert, sa fille, Sindiely, et, surtout son fils Karim, auquel il a remis le destin des Sénégalais.
La Redaction