
Le Sénégal est sur le point de quitter définitivement l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne (Asecna), grâce ou à cause (l’avenir nous le dira) au bras de fer engagé par le ministre des Transports aériens, Farba Senghor. Est-il vrai que « l’Asecna prélève 76 milliards de francs Cfa par an sur les aéroports du Sénégal », comme le soutient le ministre ? Y a-t-il eu un audit sérieux de l’Asecna pour confirmer l’exactitude de la somme avancée ? Farba Senghor pense que le Sénégal est lésé par la présence de l’Asecna et ça se passe comme si notre pays faisait de la sous-traitrance avec l’agence de sécurité aérienne en ce qui concerne la gestion de son espace aérien.
Donc, quitte à faire faire le boulot par un autre, autant le faire nous-mêmes et encaisser les dividendes. Question à mille balles : le Sénégal a-t-il les moyens techniques de ce choix risqué ? A son accession à la magistrature suprême en 2000, Me Abdoulaye Wade était le plus panafricain de tous les chefs d’Etat du continent noir (souvenez-vous de l’hymne africain : « Africain, Africain, en avant, en avant » qui faisait de l’ombre à notre hymne national : « pincez tous vos koras »).
« 3 000 emplois pourraient quitter le pays »
Alors, pourquoi le pays qu’il dirige veut-il se désengager d’un organisme qui était le symbole de l’intégration sous-régionale ? Curieuse manière de clamer son panafricanisme. Et si le Sénégal en a les moyens et que le pays parvient à faire correctement le travail, que fera-t-on de l’argent encaissé ? Le ministre Farba Senghor et son cabinet ont-ils planché sur les projets à mettre en oeuvre dans le domaine des transports aériens pour perfectionner les infrastructures déjà existantes ? Parce que, ce serait ridiculiser notre pays si les choses devenaient pires qu’avant le départ de l’Asecna.
L’hebdomadaire Jeune Afrique, dans son édition n° 2471, nous apprend que si le Sénégal persistait dans son bras de fer, « l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pourrait confier à un autre pays la zone aérienne couverte depuis Dakar. Et le siège de l’Asecna et ses 3 000 emplois pourraient quitter le pays ». M. Senghor a-t-il pensé à l’avenir de ces futurs chômeurs ? Il serait intelligent et juste de les recaser ou tout au moins les indemniser. En effet, la plupart sont sénégalais, pères, mères ou soutiens de famille. Si l’Asecna quitte le Sénégal, ce sont des milliers de personnes qui vont se retrouver dans la précarité.
« Se tirer une balle dans les pieds de l’intégration africaine »
Et les spécialistes sont d’avis que techniquement et juridiquement, les recettes ne seront pas aussi importantes comme l’espère le ministre, car, pensent des personnes proches du dossier, « le Sénégal est dans l’illégalité ». Ce qui est paradoxal, c’est pourquoi le Sénégal veut s’auto-exclure d’un organisme d’intégration sous-régionale qui marche tant bien que mal, alors que le Président Wade est partisan des Etats-unis d’Afrique ? A moins que le manque à gagner pour notre pays vaille plus que les ambitions panafricanistes de Me Wade.
Si Farba Senghor arrive à ses fins, le Sénégal se serait tiré une balle dans les pieds de l’intégration africaine. Quelle est la position de l’opposition dans ce dossier ? Le 11 juillet 2008, à Malabo en Guinée Equatoriale, va se tenir une rencontre du Conseil des ministres de l’Asecna. On attend les arguments de Mr Senghor qui, espèrons-le, seront plausibles et convaincants pour l’intérêt supérieur de notre pays.
Source: Ferloo.com
Donc, quitte à faire faire le boulot par un autre, autant le faire nous-mêmes et encaisser les dividendes. Question à mille balles : le Sénégal a-t-il les moyens techniques de ce choix risqué ? A son accession à la magistrature suprême en 2000, Me Abdoulaye Wade était le plus panafricain de tous les chefs d’Etat du continent noir (souvenez-vous de l’hymne africain : « Africain, Africain, en avant, en avant » qui faisait de l’ombre à notre hymne national : « pincez tous vos koras »).
« 3 000 emplois pourraient quitter le pays »
Alors, pourquoi le pays qu’il dirige veut-il se désengager d’un organisme qui était le symbole de l’intégration sous-régionale ? Curieuse manière de clamer son panafricanisme. Et si le Sénégal en a les moyens et que le pays parvient à faire correctement le travail, que fera-t-on de l’argent encaissé ? Le ministre Farba Senghor et son cabinet ont-ils planché sur les projets à mettre en oeuvre dans le domaine des transports aériens pour perfectionner les infrastructures déjà existantes ? Parce que, ce serait ridiculiser notre pays si les choses devenaient pires qu’avant le départ de l’Asecna.
L’hebdomadaire Jeune Afrique, dans son édition n° 2471, nous apprend que si le Sénégal persistait dans son bras de fer, « l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pourrait confier à un autre pays la zone aérienne couverte depuis Dakar. Et le siège de l’Asecna et ses 3 000 emplois pourraient quitter le pays ». M. Senghor a-t-il pensé à l’avenir de ces futurs chômeurs ? Il serait intelligent et juste de les recaser ou tout au moins les indemniser. En effet, la plupart sont sénégalais, pères, mères ou soutiens de famille. Si l’Asecna quitte le Sénégal, ce sont des milliers de personnes qui vont se retrouver dans la précarité.
« Se tirer une balle dans les pieds de l’intégration africaine »
Et les spécialistes sont d’avis que techniquement et juridiquement, les recettes ne seront pas aussi importantes comme l’espère le ministre, car, pensent des personnes proches du dossier, « le Sénégal est dans l’illégalité ». Ce qui est paradoxal, c’est pourquoi le Sénégal veut s’auto-exclure d’un organisme d’intégration sous-régionale qui marche tant bien que mal, alors que le Président Wade est partisan des Etats-unis d’Afrique ? A moins que le manque à gagner pour notre pays vaille plus que les ambitions panafricanistes de Me Wade.
Si Farba Senghor arrive à ses fins, le Sénégal se serait tiré une balle dans les pieds de l’intégration africaine. Quelle est la position de l’opposition dans ce dossier ? Le 11 juillet 2008, à Malabo en Guinée Equatoriale, va se tenir une rencontre du Conseil des ministres de l’Asecna. On attend les arguments de Mr Senghor qui, espèrons-le, seront plausibles et convaincants pour l’intérêt supérieur de notre pays.
Source: Ferloo.com