
C'est vers 18 heures que les pêcheurs sont arrivés à la marine nationale. Fatigués, sales, l'odeur qui se dégage montre que ces pêcheurs n'ont pas pris un seul bain depuis plusieurs jours. Habillés en haillons, certains d'entre eux sont mal chaussés. Dans le bateau, des bouteilles de gaz, des nattes, de petits bagages empaquetés forment le décor. Et chose choquante, il y a des mineures dans le groupe. Le plus jeune, Mouhamed Fall, dit Néné, n'a que 14 ans. «je ne peux raconter tout ce qui m'est arrivé», dit-il. «Il ne parlera jamais, les dirigeants lui ont donné des bonbons pour qu'il se taise», soutient un autre pêcheur. Au même moment, Mamadou Mbengue, un autre pêcheur, nous apostrophe et demande à parler. «C'est à la frontière de Bissau qu'ils nous ont attrapés », dit-il. Avant d'accuser :«Ils sont sans cœur ».
En fait, tout le matériel de ces pauvres pêcheurs a été laissé sur place. 80 pirogues et 80 machines qui valent au moins 1,2 million de francs Cfa. À cela s'ajoute les frais qui s'élèvent à 400.000 francs Cfa. Et ces pêcheurs meurtris dans leur chair réclament leur matériel resté sur place ainsi qu'un dédommagement pour tout ce qu'ils ont subi. Pendant 1 mois et 7 jours, ces hommes étaient enfermés dans un bateau dans des conditions très difficiles. En effet, ils étaient, d'après leurs témoignages, entassés dans des chambres qui ne mesurent même pas 5 m, et dans chaque chambre vivaient 80 personnes. Lamine Diop raconte même qu' «un jour on voulait descendre du bateau pour nous acheter quelque chose, ils ont refusé de nous laisser sortir. Et pour y parvenir, ils ont tiré deux coups de feu.» «Nous nous sentions comme des pigeons en cage, ou comme des singes », ajoute-il.
Khady FAYE
Source Walf Grand Place
En fait, tout le matériel de ces pauvres pêcheurs a été laissé sur place. 80 pirogues et 80 machines qui valent au moins 1,2 million de francs Cfa. À cela s'ajoute les frais qui s'élèvent à 400.000 francs Cfa. Et ces pêcheurs meurtris dans leur chair réclament leur matériel resté sur place ainsi qu'un dédommagement pour tout ce qu'ils ont subi. Pendant 1 mois et 7 jours, ces hommes étaient enfermés dans un bateau dans des conditions très difficiles. En effet, ils étaient, d'après leurs témoignages, entassés dans des chambres qui ne mesurent même pas 5 m, et dans chaque chambre vivaient 80 personnes. Lamine Diop raconte même qu' «un jour on voulait descendre du bateau pour nous acheter quelque chose, ils ont refusé de nous laisser sortir. Et pour y parvenir, ils ont tiré deux coups de feu.» «Nous nous sentions comme des pigeons en cage, ou comme des singes », ajoute-il.
Khady FAYE
Source Walf Grand Place