
Il était environ 18 heures, ce lundi, quand la délégation du Réseau africain des femmes travailleuses a franchi le seuil de la bourse du travail. A l’intérieur, c’est le calme plat. A gauche, tout en profondeur, se dresse un hangar. C’est là que les grévistes de la faim d’Africamer ont élu domicile pour mener leur combat « contre l’injustice ». A l’intérieur, les hommes et les femmes sont couchés sur les matelas pour ceux qui en ont, tandis que d’autres se contentent de la natte. Ceux qui ont encore des forces utilisent les éventails pour faire face à la chaleur. Ici, l’aération fait défaut et la chaleur règne en maître. Ils sont 84 au total dont 17 femmes à faire la diète. Le Pr. Sidibé et sa délégation ont décliné l’objectif de la visite qui, selon elle, s’inscrit dans le cadre de leurs activités. Elle dira que « c’est la femme travailleuse qui nous intéresse ». Pour convaincre ses « sœurs » à renoncer à la grève de la faim, Mme Sidibé a déclaré que le droit n’accepte pas cette forme de lutte. De même, la tradition et les religions condamnent la privation de nourriture qui, d’après elle, est assimilée à « un suicide qui ne dit pas son nom ».
Amsatou Sow Sidibé a, dans son argumentaire, titillé la « fibre familiale » pour ramener les grévistes à la raison. « Nous les femmes, sommes les seules à savoir combien il est difficile de rester loin de ses enfants et de son foyer ». Puis elle enchaîne : « vous avez passé la Korité loin des vôtres et voilà que l’ouverture des classes approche. Qui va s’occuper de vos progénitures ? » La présidente du Rafet, pour persuader ses « sœurs », leur lance : « aider-nous à vous aider ». Et de leur promettre, « si vous arrêtez, ensemble nous allons mener le combat ».
En réponse à la délégation du Rafet, Ami Diao, au nom des femmes, a affirmé que la grève de la faim qu’elles observent est juste médiatisée, mais c’est ce qu’elles vivent au quotidien. Parce que pour elle, elles n’arrivent pas à assurer les trois repas quotidien. A l’en croire, elles sont sans salaire depuis avril 2005. Et Mme Diao de préciser que si elles ont opté pour cette forme extrême, c’est parce que toutes les portes leur sont fermées.
De son avis, des ministères à la Présidence de la République, « aucune autorité ne s’est vraiment occupée comme il se doit de notre sort ». Elle a néanmoins fini par accéder à la requête des femmes travailleuses. Le Coordonnateur du Collectif, Youssouph Faye, a tenu à faire une précision. « Nous allons lever le mot d’ordre pour vous ». Et de marteler, « il faut que les choses soient claires, c’est pour vous que nous le faisons ».
Demande d’audience
Dans le hangar que les grévistes de la faim d’Africamer ont envahi, nombreuses sont les pancartes qui dénoncent le comportement du patron de la défunte société, M. Gabrielli, et du gouvernement du Sénégal. « Nous condamnons l’indifférence du gouvernement du Sénégal », peut-on lire entre autre sur les nombreuses pancartes. Convaincus que le président de la République n’est pas très au parfum de leur situation, les grévistes de la faim d’Africamer souhaitent avoir une audience avec le président Wade dont ils sont sûrs qu’il est le seul en mesure de les aider à rentrer dans leurs fonds. C’est pourquoi, écrivent-ils sur l’une des pancartes, « Nous demandons une audience au président Wade ».
François MENDY (Stagiaire)
Source Le Soleil
Amsatou Sow Sidibé a, dans son argumentaire, titillé la « fibre familiale » pour ramener les grévistes à la raison. « Nous les femmes, sommes les seules à savoir combien il est difficile de rester loin de ses enfants et de son foyer ». Puis elle enchaîne : « vous avez passé la Korité loin des vôtres et voilà que l’ouverture des classes approche. Qui va s’occuper de vos progénitures ? » La présidente du Rafet, pour persuader ses « sœurs », leur lance : « aider-nous à vous aider ». Et de leur promettre, « si vous arrêtez, ensemble nous allons mener le combat ».
En réponse à la délégation du Rafet, Ami Diao, au nom des femmes, a affirmé que la grève de la faim qu’elles observent est juste médiatisée, mais c’est ce qu’elles vivent au quotidien. Parce que pour elle, elles n’arrivent pas à assurer les trois repas quotidien. A l’en croire, elles sont sans salaire depuis avril 2005. Et Mme Diao de préciser que si elles ont opté pour cette forme extrême, c’est parce que toutes les portes leur sont fermées.
De son avis, des ministères à la Présidence de la République, « aucune autorité ne s’est vraiment occupée comme il se doit de notre sort ». Elle a néanmoins fini par accéder à la requête des femmes travailleuses. Le Coordonnateur du Collectif, Youssouph Faye, a tenu à faire une précision. « Nous allons lever le mot d’ordre pour vous ». Et de marteler, « il faut que les choses soient claires, c’est pour vous que nous le faisons ».
Demande d’audience
Dans le hangar que les grévistes de la faim d’Africamer ont envahi, nombreuses sont les pancartes qui dénoncent le comportement du patron de la défunte société, M. Gabrielli, et du gouvernement du Sénégal. « Nous condamnons l’indifférence du gouvernement du Sénégal », peut-on lire entre autre sur les nombreuses pancartes. Convaincus que le président de la République n’est pas très au parfum de leur situation, les grévistes de la faim d’Africamer souhaitent avoir une audience avec le président Wade dont ils sont sûrs qu’il est le seul en mesure de les aider à rentrer dans leurs fonds. C’est pourquoi, écrivent-ils sur l’une des pancartes, « Nous demandons une audience au président Wade ».
François MENDY (Stagiaire)
Source Le Soleil