
«Aujourd’hui, ce sont 2 à 3 millions de migrants sénégalais qui sont exclus du système de protection sociale.» C’est ce qu’a fait savoir, hier, Sada Ndiaye, ministre des Sénégalais de l’extérieur, lors d’un atelier de validation de l’étude diagnostique sur «la protection sociale des Sénégalais de l’extérieur et de leurs familles». Pour réparer cette «injustice», le gouvernement et le Bureau international du travail (Bit) sont en train de formuler des pistes d’actions. La sécurité sociale ne bénéficie qu’à une infime partie de la population, notamment les travailleurs salariés. Mais, la plupart des autres catégories de la population (chômeurs, travailleurs de l’économie informelle, travailleurs ruraux, Sénégalais de l’extérieur) ne jouissent d’aucune forme de couverture sociale. Face à cette situation qui frise l’injustice, l’Etat a engagé des réflexions et initié des actions pour étendre la sécurité sociale à des acteurs sociaux qui sont écartés du système formel. Pour les Sénégalais de l’extérieur, le gouvernement envisage la ratification d’autres conventions de sécurité sociale, mais aussi de poursuivre les études en vue de mettre en œuvre une sécurité sociale adaptée. Les acteurs parlent, en fait, d’urgence de concevoir et d’assurer la promotion de mécanismes viables et efficaces. Ceci, pour faire face à tous les «risques sociaux auxquels se trouvent confrontées les masses laborieuses». L’on note aujourd’hui une détérioration des termes et conditions de travail des travailleurs migrants surtout au niveau de leurs salaires et autres formes de revenu.
MATHIEU BACALY
Source L'Observateur
MATHIEU BACALY
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